Le premier forum d'affaires algéro-britannique se tiendra, à Alger, les 27 et 28 février. Le dialogue entre l'Algérie et la Grande-Bretagne semble reprendre du souffle ces derniers mois. Les relations algéro-britanniques ont connu au cours des deux dernières années un bond qualitatif et Londres a abrité deux rencontres sur les opportunités d'investissement en Algérie en présence du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. La dernière visite effectuée par la ministre britannique déléguée au Foreign and Commonwealth et chef-adjoint de la majorité des Lords, Mme Elizabeth Symons, était vue comme une volonté de renforcer et d'impulser une nouvelle dynamique aux échanges commerciaux entre les deux pays. Dans la foulée, la visite effectuée hier par une délégation de la chambre des communes, conduite par le président de la commission des relations extérieures, M.Donald Richardson, est un autre signe avant-coureur qui ne trompe point. Cette visite, première du genre d'une délégation parlementaire britannique, devrait ouvrir la voie à la création d'un commission d'amitié algéro-britannique. A l'instar de la France, l'Espagne, l'Italie et de bon nombre de pays européens, la Grande-Bretagne, selon toute vraisemblance, s'achemine vers une relance sérieuse de ses relations avec l'Algérie. Dans ces mêmes colonnes, Son Excellence l'ambassadeur britannique à Alger, Graham Hand, avait déclaré: «Contrairement aux années précédentes marquées par l'insécurité, il n' y a plus d'empêchement majeur, aujourd'hui au retour des investisseurs britanniques d'autant plus que la situation sécuritaire s'est améliorée.» De ce fait, rien n'empêche les hommes d'affaires britanniques d'investir de nouveau en Algérie. Dans ce sens, et pour joindre l'acte à la parole, Londres s'est employé à faire prendre conscience à ses hommes d'affaires des opportunités offertes par le marché algérien dans les différents secteurs. Dans le but de booster davantage les échanges commerciaux, les relais économiques du gouvernement britannique ont déjà prévu un cadre pour mettre en liaison les hommes d'affaires des deux pays en créant le Conseil d'affaires algéro-britannique qui verra le jour à l'occasion du premier forum d'affaires algéro-britannique, sous le patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ce conseil se veut un «outil de lobbying et de force de propositions». Prévue pour les 27 et 28 du mois en cours à Alger, cette rencontre se propose de regrouper les dirigeants d'entreprises. La délégation britannique sera composée essentiellement de managers du secteur des banques et finances, de l'industrie pharmaceutique et de l'énergie. Outre les hydrocarbures, les Britanniques ont montré un grand intérêt pour l'investissement dans l'industrie pharmaceutique, les banques, l'hydraulique et les transports. En effet, l'Algérie est appelée à devenir l'un principaux fournisseurs d'énergie du Royaume-Uni avec l'entrée en vigueur du contrat gazier entre Sonatrach et British Petroleum. Ce rendez-vous économique est organisé, pour rappel, conjointement par le prestigieux périodique First Magazine, proche des centres de décision britanniques, UK Trade and Investment (Ukti) et le cabinet international de lobbying et d'études stratégiques installé à Alger, Nord-Sud Ventures (NSV). Selon ses promoteurs, ce forum a pour objectifs de «consolider la relation politique et économique que l'Algérie développe avec la Grande Bretagne et de construire un pont entre les deux communautés d'affaires». Sur un autre chapitre, le forum se veut un espace d'échanges et de promotion de la nouvelle image de l'Algérie qui repose sur la stabilité et la poursuite des réformes économiques. Dans le cadre de l'accord d'association de l'Algérie avec l'Union européenne, ce forum devra être «un véritable outil d'influence positive sachant que c'est la Grande-Bretagne qui présidera le prochain sommet du G8 à Edimbourg» dont l'ordre du jour sera, justement, consacré en grande partie à l'Afrique.