Ce centre hospitalier, ouvert en 1952, a beaucoup souffert d'une gestion à vau-l'eau et d'une destructuration criante. Amélioration des prestations, humanisation des services et ouverture sur l'extérieur, telles sont les consignes de la nouvelle politique managériale du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. Mouroir, antichambre des cliniques privées et plein d'autres clichés négatifs ont longtemps collé au CHU de Tizi Ouzou. En effet, ce centre hospitalier ouvert en 1952, a beaucoup souffert d'une gestion à vau-l'eau et d'une destructuration criante. Toutefois, l'arrivée d'un nouveau staff directeur a permis une refondation dans la gestion de ce fleuron sanitaire de la région centre qui englobe quatre wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa et Boumerdès et qui couvre un rayon de population de 3,3 millions d'habitants. «Nous tablons sur la mise en place d'un pôle régional de référence qui prodiguera des soins hautement spécialisés» dira le directeur du CHU, le Dr Mansouri, lors d'une rencontre avec la presse. Après un constat peu reluisant sur la gestion antérieure à son arrivée, le Dr Mansouri assura «qu'aujourd'hui les projections sont multiples, les ambitions ont grandi et les rallonges budgétaires disponibles». A ce titre, la réfection du pavillon des urgences médico-chirurgicales, la mise en place des gardes de toutes les spécialités, la réfection du service de réanimation chirurgicale, le lancement du Samu 15 et l'ouverture de trois salles opératoires ont été parmi les objectifs atteints à court terme. Sur un autre volet, le directeur affirmera que «le bloc opératoire est sursollicité et sa mission originale qui est les pathologies lourdes est dévoyée. Mais ces derniers temps, ce service est allégé avec la réactivation des blocs opératoires de Draâ El Mizan, Belloua et Larbaâ Nath Irathen». A long terme, les responsables du CHU Nedir-Mohamed tablent sur l'extention du service hémodialyse, l'équipement des laboratoires ainsi que l'inauguration d'un nouveau centre de réanimation de haute qualité. Pour ce qui est du service imagerie, le centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou dispose de deux scanners, une radio numérisée et une radio fixe. Toutefois, l'ambition de la jeune équipe directrice ne s'arrête pas là puisque le CHU Nedir qui compte parmi son personnel sept professeurs, soixante médecins spécialistes et une centaine de médecins généralistes, envisage désormais de doter l'hôpital des trois services manquants aux côtés des trente déjà existants, à savoir la chirurgie thoracique, le service cardiovasculaire, le service des brûlés et la chirurgie plastique.