Ces derniers ne seront plus obligés de payer les factures d'avance avant de recevoir leur commande. C'est la fin du calvaire pour les importateurs de produits finis. Le crédit documentaire credoc n'est plus le seul moyen de paiement des importations. Le gouvernement vient de rétablir dans la loi de finances 2014, la remise documentaire comme seconde option de paiement des factures. Cette nouvelle disposition soulage sérieusement les opérateurs économiques dans l'accélération des transactions. Ces derniers ne seront plus obligés de payer d'avance, avant de recevoir leur commande. Instauré en 2009, le credoc, vivement contesté par les opérateurs économiques, n'a pas permis une régulation optimale des opérations du commerce extérieur. La mise en oeuvre de cette mesure prend effet à partir du 1er janvier 2014. Ainsi, les importateurs auront le choix de payer leurs importations, soit par remise documentaire, soit par Credoc, a indiqué à l'APS le président de la commission finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Khalil Mahi. Selon lui, l'article 81 de la loi de finances 2014 stipule en effet que «les importations destinées à la revente en l'état ne peuvent s'effectuer qu'au moyen du crédit documentaire ou de la remise documentaire». Il vient modifier l'article 69 de la loi de finances complémentaire de 2009 qui consacre le Credoc, comme seul moyen de payement des importations, a précisé M.Mahi. Certes, la remise documentaire, tout comme le transfert libre ont été rétablis dans la loi de finances complémentaire de 2011, comme mode de payement des importations, explique M.Mahi, leur champ d'application a été limité aux seules entreprises de production qui recourent à des importations d'urgence, dont le montant annuel ne doit dépasser les 4 millions de DA. Il faut reconnaître que c'est suite à l'échec du Credoc à freiner la hausse des importations, que le gouvernement est revenu sur sa décision. L'élargissement de l'application de la remise documentaire à toutes les importations, vient après l'échec du Credoc à freiner l'envolée des importations et à réguler les opérations du commerce extérieur, dira-t-il en substance. Le président de la commission des finances estime que le credoc a profité beaucoup plus aux fournisseurs et aux banques de la place, notamment privées qui ont vu leurs rémunérations se multiplier poussant la Banque d'Algérie à introduire un plafonnement des marges applicables aux opérations du commerce extérieur. C'est une manière d'inciter ces banques qui se sont spécialisées dans le financement du commerce extérieur à revoir leur stratégie en accordant une place plus importante dans leur portefeuille au financement de la PME. Le Credoc a constitué en effet une aubaine pour les fournisseurs étrangers qui font tourner l'argent des entreprises algériennes durant les longues périodes de commande. M. Mahi a indiqué que la remise documentaire permet comme le Credoc une meilleure transparence et une traçabilité financière des opérations du commerce extérieur.