L'Iran ne figure pas sur la liste d'invités qui doivent prendre part à la conférence de paix sur la Syrie qui doit s'ouvrir le 22 janvier en Suisse. «La question de la participation de l'Iran n'était pas encore tranchée et elle serait discutée lors d'une rencontre le 13 janvier entre les chefs de la diplomatie russe et américain Sergueï Lavrov et John Kerry», a déclaré un porte-parole de l'ONU. Ban Ki-moon a envoyé lundi soir des invitations pour cette conférence de paix, mais l'Iran ne figure pas sur cette première liste d'invités. Cette liste définie le 20 décembre, lors d'une réunion à Genève entre l'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, et des responsables russe et américain, et dévoilée par Brahimi lui même à cette occasion, comprend en tout 26 pays, y compris les principales puissances internationales et régionales, dont l'Arabie Saoudite, qui soutient l'opposition armée syrienne. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon «souhaite inviter l'Iran», a préféré préciser ce porte-parole, ajoutant que «les discussions sur cette question n'ont pas produit de résultat final pour l'instant». La décision finale serait tranchés lors de la rencontre entre John Kerry et Sergueï Lavrov. «Nous espérons fortement qu'il se mettront d'accord sur la participation de l'Iran», a conclu le représentant des Nations Unies. Washington est hostile à une participation de l'Iran, qui soutient le pouvoir syrien, alors que l'ONU, la Russie et Damas souhaitent sa présence. La conférence doit s'ouvrir à Montreux (Suisse) le 22 janvier sous la présidence de Ban Ki-moon et en présence d'une vingtaine de pays et se poursuivra à partir du 24 janvier entre les délégations. Sur cette question de l'invitation de l'Iran à la conférence, la Maison-Blanche a indiqué lundi soir, que l'Iran doit s'engager à accepter le Communiqué de Genève pour prendre part à la conférence de paix sur la crise syrienne prévue le 22 janvier. L'Iran, un allié régional principal du gouvernement syrien, s'est déclaré prêt à jouer un rôle «constructif» dans la Conférence dite Genève 2 s'il y est invité. La réunion, vise à mettre un terme au conflit en Syrie qui perdure depuis trois ans. La conférence Genève 2 a pour objectif de faire progresser les principes élaborés dans le Communiqué de Genève, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche lors d'un point de presse. «Evidemment, vous ne pouvez pas y participer de manière constructive si vous n'adhérez pas à ces principes et ne l'annoncez pas publiquement», a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche. Selon Marie Harf, porte-parole du département d'Etat américain, le secrétaire d'Etat américain John Kerry discutera avec des officiels russes pour déterminer le rôle de l'Iran dans la conférence. Même si l'Iran prend part à la conférence à un niveau plus bas, il devrait démontrer «un intérêt et une volonté» de jouer un rôle constructif dans le processus, a indiqué Mme Harf.