Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue américain, John Kerry, se retrouveront, le 13 janvier prochain, à Paris pour trancher deux questions. Une, la participation de l'Iran qui ne figure pas parmi les 30 destinataires des invitations à la conférence dite Genève-2 envoyées, lundi, par Ban Ki-moon. Deux, la composition de la délégation de l'« opposition syrienne » à cette rencontre. L'Iran, qui souhaite y prendre part et « jouer un rôle plus actif », refuse toute condition préalable à sa présence. « Téhéran n'acceptera que des offres qui respectent l'honneur de la République islamique », déclare Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Selon John Kerry, les Etats-Unis restent opposés à toute participation de l'Iran tant que Téhéran n'aura pas entériné l'accord obtenu en juin 2012 lors de « Genève-1 », qui appelle à la mise en place d'un gouvernement de transition pour remplacer le régime du président Bachar al-Assad. Il y a deux jours, ils ont entrouvert une fenêtre aux Iraniens. « Ils pourraient y contribuer en marge », dit-il. Autre casse-tête de cette conférence : l'opposition syrienne. Adoubé par les puissances occidentales comme représentant de l'opposition, voire pour certaines comme gouvernement légitime, le Conseil national syrien a annoncé, vendredi, qu'il ne participerait pas à la conférence. Travaillé au corps par ses « sponsors » occidentaux et régionaux, Ahmad Jarba, son numéro un préconise, un report de la conférence. « Il est nécessaire de créer des conditions plus propices à la tenue d'une telle conférence », dit-il. Une chose est sûre, cette conférence, qui est annoncée pour 22 janvier à Montreux, sur le lac Léman, semble compromise.