Les autorités iraniennes restent décidées à prendre part à la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève-2, mais ne se soumettront à aucune condition préalable, a rapporté hier l'agence nationale Fars se référant à une déclaration du représentant de la diplomatie iranienne. «La République islamique d'Iran coopérera en vue de parvenir à toute solution politique à la crise syrienne, mais sans une quelconque condition préalable», a déclaré la source. La décision définitive sur la participation de l'Iran à ce forum n'a toujours pas été prise. La Russie a prôné dès le début l'engagement dans le dialogue des voisins de la Syrie, notamment de l'Iran et de l'Arabie saoudite. Le secrétaire d'Etat américain a de son côté déclaré début janvier que Téhéran pouvait contribuer au succès de la conférence internationale sur la paix en Syrie. Il a noté que l'Iran pourrait être un «partenaire de niveau ministériel» à la conférence dite Genève-2, mais il pourrait jouer un rôle constructif même s'il ne participait pas formellement aux négociations. Se référant à des sources au sein de la délégation américaine, les médias ont rapporté lundi 6 janvier qu'il était possible que la participation de Téhéran au forum soit soumise à une série de conditions. Ainsi, l'Iran devrait appeler les autorités syriennes à cesser les bombardements et à ouvrir un couloir humanitaire. Initialement prévue à Genève, la conférence internationale consacrée au règlement de la crise syrienne se tiendra le 22 janvier à Montreux, sur le lac Léman. Pour le moment, aucune décision n'est prise sur la participation de l'Iran à cette rencontre. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry examineront le 13 janvier la question de la participation de l'Iran à la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève-2, a fait savoir Farhan Haq, porte-parole du secrétaire général de l'Onu, cité par la presse occidentale. «John Kerry et Sergueï Lavrov se rencontreront le 13 janvier et nous espérons sincèrement qu'ils se mettront d'accord sur la participation de l'Iran», a-t-il annoncé. La question de la participation de l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, aux négociations reste ouverte. D'après M.Haq, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a envoyé lundi les premières invitations aux pays et organisations susceptibles de participer à la conférence Genève-2. L'Iran ne figure pas parmi les destinataires. Une source au sein de la diplomatie russe a ensuite précisé que la rencontre en question aura lieu le 13 janvier à Paris.