Les échecs passés subis par l'EN, ont été souvent précédés par ce genre de situation, comme c'est le cas cette fois-ci suite aux dernières divergences entre Raouraoua et Halilhodzic, et qui ne doivent pas porter préjudice au travail de deux années. La dernière sortie en date du ministre de la Jeunesse et des Sports, suite à la dernière polémique qui a marqué le début de cette année, provoquée notamment par les dernières déclarations de Vahid Halilhodzic, pose aujourd'hui la question suivante, devenue récurrente au sein de notre sport-roi: Sommes-nous devenus ces éternels mauvais élèves qui ne retiennent jamais les leçons passées? Il faut en effet se résoudre à l'admettre parfois. Pour preuve, chaque fois que notre équipe nationale prépare un évènement de la dimension de celui auquel elle s'apprête à prendre part l'été prochain au Brésil, tout se met subitement à marcher de travers autour des Verts, alors que ces derniers ont pourtant souvent par le passé, réussi le pari de franchir plusieurs écueils, avec au final plusieurs participations à des joutes continentales. Mieux encore, l'EN compte désormais à son actif quatre qualifications à une phase finale de Coupe du monde, et vient de gagner le droit de manière consécutive, pour être présente au Mondial 2014, après celui de 2010. Peu de pays arabes, et même africains, peuvent se targuer aujourd'hui d'avoir fait mieux que notre pays. Hormis le Cameroun, le Nigéria, la Côte d'Ivoire, le Ghana, et à un degré moindre nos deux pays voisins du Maghreb, en l'occurrence la Tunisie et le Maroc, l'Algérie figure parmi les nations qui ont souvent marqué de leur empreinte le football international. Malheureusement, notre EN a souvent raté le coche, lors d'une phase finale continentale, ou mondiale. Il a toujours manqué aux Verts cette chose qui fait la différence avec ses adversaires. Pourtant, que ce soit à l'époque de l'EN que drivait Mahieddine Khalef, ou bien celle que dirigeait à chaque fois Rabah Saâdane, tout le monde pensait, et surtout croyait à chaque fois dur comme fer, que l'EN avait fait le plus dur. C'est d'ailleurs encore le cas aujourd'hui sous la houlette du Bosnien Vahid Halilhodzic. Cependant, comme n'a pas manqué de le relever dernièrement Abderrahmane Mehdaoui, quelle mouche a piqué Halilhodzic pour que ce dernier aille totalement dans le sens contraire de Mohamed Raouraoua, alors que ce dernier l'avait pourtant toujours soutenu. Il est vrai que l'actuel président de la FAF, reste l'employeur exclusif de Vahid Halilhodzic, et surtout son principal interlocuteur. Il est donc tout à fait logique que Raouraoua souhaite tirer une fois pour toute au clair les choses avec le technicien bosnien, notamment au sujet de l'après-Mondial 2014. Il est effectivement utile de rappeler que tout juste après sa participation au Mondial brésilien, l'EN entamera la phase des éliminatoires à la CAN 2015. Une autre étape importante que Mohamed Raouraoua tient absolument à préparer dès maintenant. Il est donc très légitime que l'actuel patron de la FAF anticipe la suite des évènements. Plus encore: Raouraoua souhaite au fond de lui-même que Vahid Halilhodzic continue sa mission avec les Verts jusqu'à la CAN 2015, pour la simple et bonne raison que le technicien bosnien maîtrise parfaitement aujourd'hui l'EN, et peut encore lui donner une autre dimension. C'est le voeu pieux de Mohamed Raouraoua. Mais ce dernier semble tout de même avoir commis de son côté une erreur, en plaçant devant le fait accompli Halilhodzic, en le mettant en demeure de lui donner une réponse définitive, non pas après le Mondial 2014, mais dès le début de cette année. Une erreur de timing, en l'occurrence, et qui semble avoir plutôt subitement mis très mal à l'aise le sélectionneur des Fennecs, d'autant plus que ce dernier est apparemment complètement focalisé pour le moment sur la très prochaine période d'avant-Mondial que l'EN s'apprête à entamer dès le mois de mars 2014. Les échecs passés subis par les Verts, ont malheureusement été souvent précédés par ce genre de situation, au demeurant très mal venue, à cet instant précis, entre deux hommes qui se respectent toujours, mais dont les dernières divergences de point de vue, ne doivent en aucun cas porter un sérieux préjudice au travail de deux années, encore moins mettre en doute les véritables capacités des Verts. Commettre l'erreur de changer de sélectionneur à l'approche du Mondial brésilien, ce serait tout simplement se faire hara-kiri dès maintenant.