Cela fait longtemps, exactement cinq ans, que nous savons que nous allons avoir une élection en avril 2014 Plus que quelques enjambées nous séparent d'avril et, jusqu'à présent, nous sommes dans le brouillard le plus complet. D'un point de vue stratégique, il ne fait pas de doute que l'annonce d'une candidature comporte certains avantages comme celui, entre autres, d'ouvrir la voie à la conquête du marché électoral mais, d'un autre côté, elle présente aussi l'inconvénient de ne plus pouvoir surprendre ses adversaires. décidément enclins à se faire connaître, les candidats à la présidence d'avril 2014 gardent toujours le silence. La convocation du corps électoral cette semaine finira-t-elle par venir à bout de leur entêtement? Force est de reconnaître que nous ne sommes pas dans la normalité des choses. Plus que quelques enjambées nous séparent d'avril et, jusqu'à présent, nous sommes dans le brouillard le plus complet. Cette semaine, en principe, le corps électoral sera convoqué par décret présidentiel. mais le décret en soi n'est qu'une procédure administrative qui donne sa légalité à l'élection, rien de plus. Nous voulons dire par là que l'esprit de compétition, la course vers l'élection, l'envie de se porter candidat et surtout le désir de vaincre, tout cela n'a rien à voir avec le décret. Cela fait longtemps, exactement cinq ans, que nous savons que nous allons avoir une élection en avril 2014 et, de ce point de vue, la convocation du corps électoral n'apporte rien de nouveau au fait sinon que tout se passe comme prévu. El Hamdoulillah! A ceux qui n'osent pas, par tactique ou pour d'autres considérations, déclarer leur candidature avant de connaître les intentions de l'actuel président, il est clair que le décret qui sera publié probablement cette semaine n'apportera rien de nouveau, d'autant plus qu'il ne sera pas dit si Bouteflika se portera ou non candidat. De plus, Bouteflika a encore devant lui toute une période légale durant laquelle il peut garder non divulguée sa volonté de briguer ou pas un quatrième mandat. Il a légalement tout le temps devant lui et ceci devrait alors poser problème à ceux qui lient leur candidature à la sienne. Ils ne pourront même pas procéder à la collecte des signatures tant qu'ils n'ont pas retiré le formulaire de candidature, ce qui impose donc une annonce officielle de cette candidature. Drôle de situation que celle dans laquelle ils se sont volontairement placés. Si l'on considère les choses de ce point de vue, on devine aisément que dès la publication du décret portant convocation du corps électoral, on devrait forcément en savoir plus sur certains candidats qui devraient alors décliner leurs intentions. Cependant, il est à croire que les plus têtus continueront, malgré tout, à garder leurs intentions cachées encore quelque temps. Là encore, et sur le plan stratégique aussi, dans le cas où Bouteflika ne se présenterait pas à sa propre succession, les retardataires risqueraient de perdre gros car ils annonceraient leur candidature relativement en retard et auraient donc à récupérer le retard qu'ils auraient accepté de faire, chose qui ne sera pas aisée du tout. En attendant, l'impression qui se dégage c'est plutôt de nous diriger vers une élection sans candidats. A part deux ou trois candidats d'ici et quelques «intéressés» d'ailleurs, on n'a rien. Le pays ne mérite-t-il pas que l'on y prête attention? Ou bien alors, n'y aurait-il pas suffisamment de citoyens capables de gérer ce pays? Ni l'une ni l'autre des interrogations, bien sûr, sauf que, pour des considérations conjoncturelles, les uns préfèrent temporiser alors que d'autres espèrent obtenir certaines assurances avant d'entamer les choses sérieuses. Toujours est-il qu'en ces premiers jours de janvier, la visibilité demeure floue et on ne peut certainement pas parler de pronostics. Quant aux sondages, il faudrait certainement attendre au-delà de l'an 4 000 car c'est ainsi qu'en ont décidé pour notre pays ceux qui l'ont géré sans jamais être capables de le mener ailleurs que là où ce n'est pas sa place!