Le PT fera connaître aujourd'hui sa position officielle sur l'élection présidentielle. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a estimé que l'Algérie vit une situation politique préoccupante. «Il y a un malaise au plus haut sommet de l'Etat», a déclaré, Mme Hanoune, hier, lors de la première session du comité central issu du 7ème congrès du Parti qui s'est tenue à la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda à Alger. Une situation qui, selon la conférencière, est liée à l'approche de l'élection présidentielle qui se déroulera le mois d'avril prochain. «Selon de nombreux observateurs et des médias algériens, le rendez-vous électoral comporte de nombreux dangers», a averti Mme Hanoune lors de la même conférence. Fidèle à ses principes, sans concession quand il s'agit de souveraineté nationale, Louisa Hanoune scande, avertit et au besoin crie haut et fort quitte à s'attirer les foudres de la presse et de ses adversaire. Qu'importe, il y va de la sécurité du pays. Aussi, a-t-elle soutenu que le pays est menacé par une réelle entreprise de déstabilisation qui viendrait inévitablement de l'étranger. «Une menace étrangère risque de déstabiliser la prochaine élection présidentielle. C'est pourquoi on est déterminé à intensifier les efforts pour empêcher qu'une telle chose se produise», a prévenu la conférencière, non sans souligner que cette élection «concerne uniquement et simplement le peuple algérien». Ces propos interviennent à quelques mois d'une échéance électorale importante que constitue l'élection présidentielle d'avril prochain. A ce propos le PT a fait savoir que le parti fera connaître sa position aujourd'hui. «La question de la prochaine présidentielle sera tranchée à l'issue des travaux de la session du comité central du parti», a affirmé Mme Hanoune. «La décision de participation ou non du PT à la présidentielle se fera, non pas sur des bases électoralistes, mais par rapport aux défis qui doivent être relevés», a-t-elle ajouté. Evoquant les multiples déplacements et visites de Sellal à travers les wilayas du pays, la conférencière a indiqué que «le Premier ministre n'arrête pas d'assurer la population quant à la consolidation de l'Etat à sa souveraineté nationale». À la même occasion, elle a évoqué le nouveau dispositif de recrutement «contrat premier emploi jeune», mis en place par le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi. Un dispositif qu'elle a jugé de «dangereux», car c'est à l'Etat de prendre en charge l'intégralité du salaire du poste des jeunes recrutés dans le cadre de ce dispositif. Une politique, qui «permettra aux responsables d'entreprises de s'enrichir». D'autre part, Mme Hanoune a mis en garde qu' «une telle décision risque de voir la création de nouvelles entreprises imaginaires pour tirer profit» d'un gain facile que le ministre leur offre sur un plateau d'argent. S'exprimant sur les événements qui ont touché le pays, à savoir les émeutes de Ghardaïa, la responsable du PT a déploré la «manipulation» faite par des «cercles occultes» à l'effet de «porter atteinte à l'intégrité nationale». Pour elle, la wilaya de Ghardaïa représente «la deuxièmes porte d'issue pour les étrangers, après celle de la Kabylie qui a échoué vu la composition démographique de la région», a-t-elle précisé. Concernant les différentes agitations qu'a connues le front social ces derniers temps également, Mme Hanoune, a indiqué que «celles-ci reflètent l'échec de la politique commerciale appliquée dans le pays». Pour conclure, Mme Hanoune a estimé que 2014 sera une année «charnière» pour la formation politique qu'elle dirige.