L'écrivain algérien Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Mouleshoul, était, jeudi dernier, dans la ville de Tizi Ouzou où il a dédicacé son dernier livre au public nombreux qui l'attendait à l'hôtel Avzim situé Rue Abane Ramdane au centre-ville. L'auteur de Les anges meurent de nos blessures était en fait plus attendu pour s'exprimer à propos de sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014 que pour son oeuvre. A ce sujet justement, Yasimna Khadra s'est étalé longuement dans l'optique de convaincre de son action qu'il a, dès le départ, qualifiée d'irrévocable. Pour lui, c'est là une dernière chance qui s'offre aux Algériens de reprendre leur destin en main. Pour le candidat Yasmina Khadra, le rendez-vous du 17 avril ne sera pas renouvelable si les Algériens le ratent. Toujours sur un ton engagé, Le directeur du Centre culturel algérien en France s'est dit confiant, quant à l'échéance qu'il dit ne pas craindre. Bien au contraire, pour lui, il ne sert à rien de se plaindre quand on ne veut même pas livrer combat. Aucune bataille n'est perdue tant qu'elle n'est pas encore engagée, rétorquait-il à l'assistance qui l'interpellait à propos du fait que l'élection sera fermée d'avance. Toujours au chapitre de cet événement politique majeur de notre pays, l'écrivain a longuement évoqué l'école algérienne. Pour lui, aucun programme ne peut aboutir avant que le citoyen ne soit tranquillisé dans sa vie quotidienne. Cette vie quotidienne que l'auteur veut rendre «normale» est victime aujourd'hui et dans le passé de l'incompétence des responsables. L'Ecole algérienne, pour Yasmina Khadra, devrait être revue de fond en comble. Pour ce faire, il conviendrait de prendre comme modèle le système éducatif national des années 1970. Par ailleurs, il est à noter que la présence de l'auteur connu mondialement, dans la ville de Tizi Ouzou était l'occasion pour des auteurs, en herbe et d'autres plus confirmés, de venir le rencontrer et converser avec lui. L'on remarquait la présence dans la salle de l'écrivain Mohamed Hamoutène, auteur de Les oubliés de l'histoire, Youcef Merahi, ancien président du Haut Commissariat à l'amazighité ainsi que Abderrahmane Yefseh qui vient d'éditer Et Caïn tua Abel. Enfin, Yasmina Khadra est le premier candidat à venir dans la wilaya de Tizi Ouzou en attendant les autres. Cette wilaya a toujours constitué un réservoir électoral pour les candidats. Notons aussi que le candidat Yasmina Khadra ne s'est pas exprimé sur tamazight.