En effet, le tracé du projet du tramway continue de faire parler de lui. Cette fois, il s'agit de l'opposition générale affichée tant par les habitants, que par la société civile ainsi que l'Union nationale du mouvement associatif qui, sur la base d'un communiqué émis par le bureau de wilaya de l'Union nationale du mouvement associatif et de la société civile, transmis à la wilaya et rendu public pour faire part de leur opposition, quant au passage par le Cours de la Révolution du tracé du tramway. Selon le même document, la décision de son passage par la vitrine de la ville de Annaba est dépourvue de sens de la conservation de l'aspect urbain de la ville et surtout de l'identité de la Bône antique. Décidé unilatéralement par l'Entreprise du métro d'Alger, ce projet relève de l'inconscience des responsables locaux de la ville, qui selon certains représentants d'associations, «n'ont de locaux que le siège qu'ils occupent. Les 100% des responsables de la wilaya de Annaba sont étrangers à cette wilaya qui ne cesse de faire l'objet de mutilation», ont -ils crié «Ils ne savent pas que Cour ex-Bertagna», Sidi Brahim et autres vestiges et endroits historiques, représentent le passé, le présent et le futur de la ville de «Lalla Bouna», devaient-ils préciser. «Aucune assurance ne peut nous garantir la conservation de cet espace vital de la ville de saint Augustin», ont martelé les opposants. Des propos similaires entre jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, tous unanimes à empêcher que l'on touche à leur Cours de la Révolution. Cette prise de position est stimulée par l'amour que portent les Annabis à leur ville. Cette dernière, sujette depuis ces dernières années à une mutilation préméditée et volontaire, de responsables «irresponsables». Il faut dire que le comportement de la population est foncièrement légitime, car tout espace libre appartenant à l'Etat est bradé légalement, pour servir à la mafia versée dans l'immobilier, à l'effet d'ériger des promotions immobilières et hôtels... A ce stade de la situation, «basta» ont crié les habitants de la wilaya de Annaba dans un regroupement sur le Cours ex-Bertagna», refusant catégoriquement ce tracé de la ligne du tramway, programmé pour passer par le Cours. «Nous sommes les seuls à décider de ce projet, qui d'ailleurs si l'on se résigne à le refuser dans le fond et dans la forme, Annaba n'a pas besoin de ce moyen de transport», devaient ajouter les interlocuteurs sur un ton rageur. Ainsi, face à cette situation délicate, les sous-entendus de la population à travers les propos, font état de la radicalisation en recourant aux moyens autres que la contestation dans le cas où la révision du tracé n'est pas prise en considération. Pour l'heure, la situation est au wait end see, pendant que la grogne est à son apogée au sein des habitants d'une wilaya lasse de voir la gestion de sa ville entre les mains d'étrangers et de mafieux.