Deux rapprochements qui augurent d'un investissement européen appréciable. Dans la perspective de tisser des «liens politiques durables», la Norvège compte ouvrir prochainement une représentation diplomatique à Alger. C'est le secrétaire d'Etat norvégien, M.Vidar Helgesen, en visite en Algérie, qui en a fait l'écho. En effet, à l'issue des entretiens qu'il a eus avec son homologue algérien, Abdelaziz Belkhadem, Helgesen a émis le souhait de «renforcer la coopération entre les deux pays» au-delà du domaine des hydrocarbures. Ainsi, il a insisté auprès de son vis-à-vis que le partenariat entre les deux Etats est «appelé à s'étendre à plusieurs autres secteurs dans le but de favoriser l'émergence d'un partenariat politique et économique efficient et durable». Immanquablement, la Norvège est vivement intéressée de se rapprocher davantage de notre pays. Le responsable norvégien l'a précisé sans ambages. Cette visite qui intervient après tant d'années, constitue, à ses yeux, «une étape politique importante dans la voie de l'édification d'un tel partenariat entre les deux pays». Une telle approche s'est d'autant plus confirmée lorsque les deux parties ont tenu, de prime abord, à toucher à des questions plus complexes, notamment le conflit israélo-palestinien et la situation en Irak. Conséquemment, il est attendu que des rencontres dans ce sens prennent une cadence accélérée. Parallèlement, des hommes d'affaires roumains «attachent une grande importance au marché national», a indiqué la chambre de commerce roumaine. Une délégation est en visite à Alger depuis avant-hier, et ce, jusqu'au 28 du mois en cours. Ce pays, la Roumanie, qui traditionnellement n'est pas très tourné vers l'Algérie en matière de coopération économique, y découvre subitement un marché juteux et propice à l'investissement. «Il y a un développement rapide des relations économiques entre les deux pays, notamment après la visite en Algérie du chef de l'Etat roumain, M. Ion Iliscu, en janvier 2003», a affirmé, hier, le vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Roumanie. Le volume d'échanges de cette dernière période témoigne de l'effort roumain en termes d'investissements. Rien que pour les deux premiers mois de 2004, le niveau des échanges a atteint 4,856 millions de dollars, composés uniquement d'exportations de la Roumanie vers l'Algérie. Il est à signaler, aussi, que le premier conseil des hommes d'affaires algéro-roumains se tiendra du 17 au 22 mai prochain dans la capitale roumaine Bucarest auquel participera une quarantaine d'entreprises nationales. Deux rapprochements, norvégien et roumain, qui augurent d'un investissement européen appréciable. Et cela ne peut que renforcer la relance économique «réelle» tant espérée.