Statoil compte participer à des projets communs avec Sonatrach, à l'échelle internationale, dans le secteur du gaz. C'est la première visite d'un chef de la diplomatie norvégienne en Algérie depuis l'Indépendance. M.Jonas Gahr Stoere est arrivé, hier, à Alger dans le cadre d'une visite de travail de trois jours, à l'invitation de M.Mourad Medelci. Une occasion pour passer en revue les questions d'ordre politique et économique. La Norvège qui est l'un des trois premiers producteurs de gaz dans le monde a son mot à dire dans ce domaine. Le rapprochement entre Sonatrach et le géant russe Gazprom, donne froid dans le dos aux Norvégiens qui assurent près de 30% de l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel. Alors que l'hiver s'installe déjà, l'Europe n'a pas intérêt à ce que son approvisionnement soit perturbé par une quelconque tension régionale. Le volet économique sera donc largement débattu lors de la visite de M.Gahr. L'excellence des relations économiques entre les deux pays, transparaît à travers le rôle fondamental que joue le groupe Statoil-Hydro. Lors d'un point de presse tenu samedi dernier, l'ambassadeur de Norvège à Alger, M.Per Kristian Pedersen a signalé que la visite du ministre des Affaires étrangères du Royaume de Norvège s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations économiques et politiques avec l'Algérie, et ce, selon le souhait formulé par Oslo. Il a, par ailleurs, signalé que la Norvège s'attelle à étendre le champ des collaborations et à mettre à profit les opportunités offertes par l'accord de partenariat stratégique entre Statoil et Sonatrach ainsi que la présence de Statoil en Algérie grâce à leurs projets capitaux à In Aménas et In Salah. Par ailleurs, l'ambassadeur a affirmé la bonne foi de Statoil pour participer à des projets communs avec Sonatrach à l'échelle internationale, notamment le secteur du gaz, puisque le mémorandum d'association ratifié par les deux parties comporte une telle possibilité. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Norvège sont constitués essentiellement de produits énergétiques algériens, de produits semi-finis et de matières premières norvégiens. Pour le premier semestre 2007, les échanges économiques entre Alger et Oslo s'élèvent à 5,43M USD, avec un solde positif en faveur de l'Algérie, qui est de 4,51M USD. Concernant les relations financières, les deux pays ont signé, en 2006, un accord de remboursement par anticipation de la totalité de la dette algérienne vis-à-vis de la Norvège, pour un montant équivalent à 15,6M USD. Les volets politique et diplomatique de cette visite concerneront au moins deux dossiers: le conflit du Sahara occidental et la délocalisation du siège de l'ambassade de la Norvège au Maghreb de Tunis vers Alger. L'ambassadeur du Royaume de Norvège en Algérie, a révélé lors de son point de presse que son pays a décidé de transférer son ambassade en Tunisie vers l'Algérie. Cette dernière représentera trois Etats, à savoir l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Sur le plan régional, la Norvège qui assure la présidence du comité de liaison adhoc des pays donateurs chargés du soutien financier à l'Etat palestinien, profitera de cette occasion pour débattre du dossier palestinien, notamment l'aide et le soutien que l'Algérie n'a cessé d'apporter à cette cause juste.