Selon M.Medelci, la Norvège «peut apporter beaucoup à l'Algérie, notamment dans le domaine des services». Les relations algéro-norvégiennes amorcent une nouvelle phase. L'ouverture «historique» par Oslo d'une ambassade à Alger, constitue un gage de confiance et surtout de reconnaissance au rôle joué par l'Algérie sur la scène internationale. En marge de l'ouverture de sa représentation diplomatique, le ministre norvégien des Affaires étrangères a affirmé que cet événement constitue «une base pour le développement des relations bilatérales». La Norvège souhaite étendre sa coopération avec l'Algérie à d'autres secteurs que l'énergie, domaine dans lequel «nous avons bien avancé», a déclaré M.Jonas Gahr Stoer. Considérés comme étant les principaux fournisseurs de gaz au continent européen avec la Russie, à travers le géant Gazprom, l'Algérie et la Norvège compte peser de tout leur poids dans ce domaine, grâce à une coordination solide et efficace. D'ailleurs, la présence des sociétés norvégiennes dans les champs gaziers algériens ne date pas d'hier. La firme publique Statoil a investi dans des gisements gaziers à In Salah et In Aménas, dans le Sahara algérien ainsi que dans d'autres projets dans le Sud algérien et en off-shore. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le domaine de l'énergie, plus particulièrement, constitue ´´un lien fort´´ dans cette coopération, exprimant le souhait que cette initiative diplomatique puisse «développer également les autres aspects de la coopération bilatérale». Abondant dans ce sens, Mourad Medelci a estimé que dans certains secteurs, la Norvège «peut apporter beaucoup à l'Algérie, notamment dans le domaine des services». Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que l'ouverture de l'ambassade de Norvège à Alger «est un geste d'une symbolique très importante» qui exprime de la part des deux parties «une volonté réelle de consolider la coopération dans le secteur énergétique et de la développer par la suite dans les autres secteurs». Sur un autre chapitre, M.Gahr Stor a souligné que «l'Algérie et la Norvège ont également la possibilité d'approfondir leur dialogue bilatéral». Reçu, hier, par le chef de l'Etat, M.Jonas Gahr Stoer a indiqué avoir eu l'occasion de s'entretenir «durant plus de deux heures avec le président Bouteflika, qui est une grande personnalité politique du monde contemporain». Et au chef de la diplomatie norvégienne de reconnaître: «J'ai beaucoup appris en écoutant les analyses du président Bouteflika sur ce qui se passe partout dans le monde. C'est quelqu'un que nous respectons beaucoup pour son expérience et ses connaissances.» En somme, l'ouverture, pour la première fois, d'une représentation diplomatique norvégienne en Algérie, intervient après la réouverture du consulat de France à Oran et du British Council à Alger. Ce qui confirme le retour de confiance des capitales occidentales à l'égard de l'Algérie.