Et de 7 pour le 7 National! Des Verts conquérants, dans une salle Harcha en délire, ont réussi à offrir à l'Algérie son 7e titre continental qui lui échappe depuis 17 ans. Avant-hier, la finale messieurs, Algérie-Tunisie a certainement marqué pour la première fois l'histoire de la mythique salle Harcha-Hacène d'Alger, témoin du septième sacre continental des Verts. Dix sept années après sa dernière consécration africaine en date, notre Equipe nationale messieurs de handball, a finalement réussi le pari de remporter pour la première fois le tournoi final d'Alger, aux dépens de son éternel rival voisin tunisien, principal favori de la 21ème édition que vient d'abriter notre capitale du 16 au 25 janvier 2014. Un véritable coup d'éclat, et une revanche, réussi par les Verts, contre un géant du handball africain et mondial, et dernier tenant en date du trophée continental, glané pour rappel au Maroc en 2012, face à ce même Sept algérien, samedi dernier à Harcha. Les Tunisiens qui croyaient avoir fait l'essentiel en demi-finale, la veille contre les Egyptiens, et qui étaient presque persuadés que les Algériens n'étaient pas vraiment en mesure de les empêcher de remporter un dixième titre continental, ont finalement trouvé sur leur chemin des Verts complètement euphoriques, et surtout déterminés comme jamais. D'ailleurs, dès le coup d'envoi de cette finale derby, les Verts marquent coup sur coup deux buts, respectivement par Zamoum et Soudani, comme pour dire aux Tunisiens que l'EN ne lâchera rien. Le Sept tunisien allait tout de même égaliser sous l'impulsion de Hamed Aymen et Bourmoumi Oussama, et même ajouter deux autres buts à la 8ème mn (4-2). Mais les Berkous et autres Skikdi Boukhemis remettaient les pendules à l'heure. Le Tunisien Mesbah Senaï et surtout le terrible pivot mastodonte des Aigles de Carthage, en l'occurrence Aïssam Tadj, allaient en faire de même en attaque, jusqu'à la 22e mn (8-8). Mais à partir de cet instant précis, les protégés du sélectionneur national Réda Zeguili, allaient sérieusement durcir leur jeu en défense, et surtout faire douter complètement en attaque le Sept tunisien, malgré son retour à la marque (9-9). D'ailleurs, au cours des 5 dernières minutes de la première mi-temps, les Algériens, ajoutaient trois nouveaux buts, par le biais de Berkous, Rahim et Soudani, avant d'atteindre la pause sur le score de 12-11 en leur faveur. Mais c'est surtout après leur retour des vestiaires que les Verts allaient carrément enfoncer le clou, contre des Tunisiens, qui subitement sont devenus complètement impuissants et surtout incapables de trouver la solution susceptible de répondre au schéma tactique mis en place par le coach algérien Réda Zeguili. De plus, devant un portier des Verts en état de grâce, en l'occurrence Abdelmalek Slahdji, l'équipe tunisienne drivée par le croate Hasanefendic, allait inexorablement perdre le contrôle du match, et progressivement céder sous les coups de boutoir des joueurs algériens, notamment dix minutes avant la fin de cette finale, quand les Verts menaient 23 à 16. A ce moment précis de la rencontre, les Chahbout, Mokrani, le pivot de l'EN, Rahim, et autres Hichem Boudrali ne pouvaient plus être rejoints au score par des Tunisiens complètement K.O., et qui allaient mettre fin à leur calvaire d'un soir, en s'inclinant sur la marque de 25-21, devant des Verts totalement survoltés, et qui avaient certainement pris le soin de très bien préparer leur coup dans une salle euphorique en délire. L'ogre tunisien venait en effet de s'effondrer, avant d'abdiquer définitivement devant la volonté et l'ingéniosité du Sept algérien, tant nous étions persuadés, vingt-quatre heures seulement avant cette belle finale, que l'impossible n'était nullement algérien. Harcha a connu avant-hier l'une de ses plus belles soirées de handball, en présence d'un formidable public, et d'un Premier ministre algérien, presque en larmes, au moment où les Verts ont reçu leur trophée, 17 ans après six titres dont le premier remonte à 1981 contre ces mêmes Tunisiens.