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Prudence française à Ankara
ADHESION DE LA TURQUIE À L'UNION EUROPEENNE
Publié dans L'Expression le 29 - 01 - 2014

Le président français, François Hollande, accueilli par son homologue turc, Abdullah Gül
François Hollande a soutenu lundi soir du bout des lèvres le lent et très controversé processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), que son homologue Abdullah Gül lui a demandé de ne pas bloquer.
«Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté» par référendum, a tenu à rappeler le chef de l'Etat français au premier jour d'une visite d'Etat de quarante-huit heures, sans précédent depuis celle de François Mitterrand en 1992. Contrairement à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, farouchement hostile à l'intégration de la Turquie, un pays de 75 millions d'habitants à très forte majorité musulmane, M.Hollande s'est montré très prudent sur cette perspective. Rappelant qu'il avait approuvé en 2004 la décision de l'un de ses prédécesseurs, Jacques Chirac, d'engager ces négociations, il a toutefois souligné qu' «aucune date» n'était encore prévue pour la fin de ce processus. Sur les 35 «chapitres» d'adhésion à l'UE, seuls 14 ont été ouverts depuis 2004. Après trois ans de paralysie, le processus d'intégration d'Ankara a repris à l'automne dernier, après la levée du veto français sur l'ouverture du chapitre consacré aux politiques régionales. «Nous attendons de la France qu'elle n'apporte pas de blocage politique» à ce processus, a lancé d'entrée lundi M. Gül à son invité. «Depuis que M. Hollande a pris ses fonctions, nous avons vu que la France à une attitude très positive à l'égard de ce processus d'adhésion (...) et nous en sommes très satisfaits», a-t-il ajouté.
A l'heure où la Turquie se débat depuis plus d'un an dans une crise politique majeure, François Hollande a rappelé que ce «processus doit continuer avec les sujets les plus difficiles», citant la «séparation des pouvoirs» et «l'indépendance de la justice». Ces dernières semaines, le régime du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, est éclaboussé par un scandale de corruption sans précédent qui a contraint trois ministres à la démission et précipité un remaniement ministériel d'ampleur, à la veille des élections municipales de mars et présidentielle d'août 2014.
Le chef du gouvernement turc a durement répliqué par des purges sans précédent dans les milieux judiciaires et policiers et en engageant une réforme judiciaire controversée qui a suscité de nombreuses critiques, aussi bien en Turquie qu'à l'étranger.
C'est avec la même prudence que M.Hollande a abordé un autre sujet qui fâche entre les deux pays, les massacres de centaines de milliers d'Arméniens commis en 1915-1916 commis par l'empire ottoman, sur les cendres desquelles s'est créée la Turquie moderne. «Le travail de mémoire est toujours douloureux, mais doit être fait», a-t-il estimé devant M. Gül, dont le pays refuse catégoriquement de reconnaître à ces événements le caractère de génocide. Interrogé sur une éventuelle nouvelle loi française réprimant la négation du génocide, le chef de l'Etat français, qui en avait promis l'adoption, a assuré que la France «fera le droit et rien que le droit», sans autre précision. Les relations franco-turques ont été émaillées de crises à répétition depuis l'adoption en 2001 par le Parlement français d'une loi reconnaissant le génocide arménien, suivie de tentatives législatives avortées pour en réprimer la négation.
La dernière en date, adoptée en décembre 2011 par le Parlement avec le soutien du précédent président français Nicolas Sarkozy, a été invalidée en février par le Conseil constitutionnel. La position française a dans le passé eu de lourdes conséquences sur la position économique de la France en Turquie, dont M.Hollande a fait une des priorités de son déplacement. «Notre présence est élevée mais nous ne sommes pas au niveau qui est souhaité, et par la Turquie, et par la France (...) nous devons atteindre 20 milliards d'euros d'échanges commerciaux», a dit le président français, qui devait rencontrer hier à Istanbul des patrons français et turcs.
Conséquence du refroidissement des relations sous l'ère Sarkozy, la part de marché française en Turquie a chuté de 6 à 3% entre 2009 et 2012 alors que cette puissance émergente a vu son PIB par habitant tripler entre 2002 et 2012.


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