Amar Ghoul dit être prêt à tout. Il offre tous ses services à Bouteflika «A partir d'aujourd'hui, on investira le terrain pour la collecte des signatures et on se préparera à la campagne électorale que nous allons mener de toutes nos forces», a annoncé M.Ghoul. Les partisans d'un 4e mandat de Bouteflika poursuivent leur offensive sur le terrain. Sans attendre l'annonce officielle du concerné pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain, ils se lancent dans une campagne électorale à grande échelle. Le parti Tadjamouâ Amel El Djazaïr (TAJ) de Amar Ghoul, également ministre des Transports, a coalisé, dans une nouvelle initiative, 31 partis politiques autour de la candidature de Bouteflika. Agréés pour la majorité en 2012, suite à l'adoption de la nouvelle loi sur les partis politiques, 19 dirigeants de ces formations se sont réunis, hier, à l'hôtel El Riadh de Sidi Fredj à Alger, pour sceller officiellement leur alliance. Etaient également présents à la rencontre, Salah Souilah de l'Union générale des commerçants et artisans algériens et Belkacem Felfoul du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Cette alliance dénommée «Groupe de fidélité et de stabilité» sera renforcée par 12 autres petits partis, ont annoncé ses initiateurs. Certains de ces partis ont figuré dans la liste de ceux ayant constitué le front du refus conduit par le MSP et qui sont allés jusqu'à demander le départ du gouvernement pour garantir une élection présidentielle transparente. Et ce n'est pas bouclé. «Le groupe est ouvert à tous les partis qui veulent nous rejoindre», a lancé le président du TAJ, lors de son intervention. Amar Ghoul a expliqué les raisons du lancement de ce groupe qui a porté son choix sur le soutien à la candidature de Bouteflika. Il s'agit de la fidélité au chef de l'Etat et de la préservation de la stabilité du pays, réalisée, selon lui, grâce à la politique de Réconciliation nationale. «On veut fonder l'école de la fidélité et de la stabilité. Avec ce slogan, on veut bannir la culture de la trahison et de l'ingratitude», a-t-il argué. Ainsi, en guise de reconnaissance au chef de l'Etat, Amar Ghoul dit être prêt à tout. Il offre tous ses services à Bouteflika et réussit même à constituer ce front de 31 partis. «Désormais, la question de candidat est dépassé. Notre candidat c'est Abdelaziz Bouteflika. A partir d'aujourd'hui, on investira le terrain pour la collecte des signatures et on se préparera à la campagne électorale que nous allons mener de toutes nos forces», a annoncé l'orateur. M. Ghoul n'a pas manqué de préciser qu'il n'a aucun problème avec les autres partis et candidats. «On respecte tous les avis et choix et on veut que les nôtres soient aussi respectés», a-t-il plaidé. Cette nouvelle coalition en faveur du 4e mandat de Bouteflika s'ajoute à la machine électorale que constituent le FLN, même divisé, le RND et l'Ugta. Le FLN est déjà sur le terrain. Son secrétaire général, Amar Saâdani, n'a pas hésité à limoger les mouhafedhs soupçonnés de travailler pour le compte d'un autre candidat. Quant à l'Ugta, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, a engagé tous les travailleurs affiliés à la Centrale syndicale dans ce soutien à la candidature du chef de l'Etat. A ces partis, il faut ajouter le Mouvement populaire algérien (MPA) du ministre de l'Industrie Amara Benyounès et quelques organisations satellites. Ainsi, la question du 4e mandat semble avoir été tranchée avant que Bouteflika ne se prononce. Avec toutes ces organisations de soutien, il ne reste qu'à attendre les résultats du scrutin du 17 avril, d'autant plus que Bouteflika ne se présentera pas pour perdre. Mais la grande inconnue reste le taux de participation à l'élection qui risque de chuter brutalement à la faveur du boycott des islamistes.