«Bouteflika est notre candidat et nous sommes avec lui corps et âme» Le président du TAJ a appelé les candidats à la présidentielle à s'engager dans une compétition saine autour des programmes et projets de société et non dans l'insulte et l'invective. Le président du Tadjamouâ Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, défend le gouvernement Sellal contre ceux qui considèrent que les sorties du Premier ministre sur le terrain relèvent d'une campagne électorale en faveur d'un quatrième mandat de Bouteflika. «Jusqu'à avril prochain, le gouvernement est tenu de réaliser le programme du Président Bouteflika. Les sorties du Premier ministre sont de ce fait une chose normale et naturelle qui n'ont rien à voir avec une prétendue campagne électorale», a expliqué, hier à l'hôtel Hilton d'Alger, M. Ghoul. Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse animée à l'issue de la rencontre nationale sur la femme, le président de TAJ a salué «le grand rôle joué par Sellal lors de ses visites dans les différentes wilayas du pays», notamment les rencontres avec les représentants de la société civile. Le conférencier qui est membre du gouvernement a répondu aussi à ceux qui accusent le gouvernement de faire des promesses sans lendemain. «Le gouvernement ne sème pas et ne distribue pas des illusions. Il écoute les aspirations, les problèmes et les doléances des citoyens en vue de les satisfaire», a-t-il indiqué. Ce démenti n'a pas empêché le président du TAJ de se projeter dans l'élection présidentielle d'avril 2014. Il réitère que son parti soutiendra la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat en affirmant que «Bouteflika est notre candidat et nous sommes avec lui corps et âme». Cela avant de préciser que dans le cas où le chef de l'Etat fera défection, «c'est aux instances du parti de décider de la position à adopter par rapport à la présidentielle». «Mais quelle que soit la situation, le TAJ jouera un rôle principal dans cette élection», a-t-il prédit. Dans ce contexte, le conférencier a appelé les partis politiques qui souhaitent participer à cette échéance de s'engager dans une compétition saine autour des programmes et projets de société, et loin de l'insulte et l'invective. «On ne veut pas que la présidentielle soit exploitée pour semer le désordre comme cela se passe dans les pays voisins et revenir aux années noires», a-t-il soutenu. «Nous sommes devant une situation grave qui touche les pays voisins et ceux du Monde arabe. Il y a un plan et un agenda pour disloquer les sociétés et piller les biens des peuples», a-t-il averti, soulignant que son parti travaille dans le sens de la consolidation de la réconciliation nationale. «Je préfère manger des pierres que de revenir aux années noires ou perdre la stabilité», a-t-il ajouté accusant le Maroc, sans le citer, d'avoir tenté de déstabiliser le pays. Affirmant que son parti demeure fidèle aux institutions du pays dont l'ANP, Amar Ghoul ajoute que «la stabilité nationale est une ligne rouge que personne n'a le droit de franchir.» Illustrant son propos, M.Ghoul a estimé que la présidentielle est un détail par rapport à ce danger qui guette le pays. Le président du TAJ a défendu également l'administration contre l'opposition qui réclame de l'écarter de l'organisation des élections, en raison des répétitives fraudes électorales. «C'est bien que chacun exprime son point de vue, mais la commission indépendante de surveillance des élections existe bien dans la loi électorale. Cela dit, nous sommes pour consolider l'action de contrôle des élections», a-t-il dit. Interrogé sur la position de son parti sur la révision de la Constitution annoncée le 15 avril 2011 mais non encore réalisée, le conférencier a affirmé ne pas donner beaucoup d'importance à cette question. «Qu'elle soit révisée avant ou après l'élection présidentielle n'est pas important. C'est un détail pour nous», a-t-il déclaré, ajoutant que son parti est d'accord dans les deux cas de figure. Il précise que sa formation est plutôt intéressée par le contenu de cette révision. Il plaide, dans se sens, pour la séparation, l'équilibre et la complémentarité des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).