Le Ciheam est une organisation intergouvernementale créée en 1962 afin de promouvoir la coopération multilatérale en Méditerranée. «Lorsque nous parlons de développement rural en Méditerranée, nous nous situons d'emblée, dans une problématique qui tient compte à la fois de la diversité agro-écologique, économique et culturelle qui caractérise notre région et de la diversité qui singularise nos territoires et nos agricultures respectifs», entame dans son allocution le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement durable, Fodil Feroukhi, hier en procédant à l'ouverture de la 10e réunion des ministres de l'Agriculture des Etats membres du Centre international des hautes études agronomique méditerranéennes (Ciheam). Organisé par le ministère de l'Agriculture et le Ciheam, ce séminaire qui se tient durant deux jours s'est déroulé avec la participation de chercheurs, d'experts internationaux ainsi que des représentants d'institutions et organisations internationales. Selon M.Feroukhi, «la problématique générale de ce séminaire fait ressortir à juste titre, l'avènement d'une prise de conscience qui se traduit par une réhabilitation légitime et opportune du fait territorial à travers l'élaboration et la mise en oeuvre de politiques de développement durable qui viennent en complément de stratégies agricoles et de développement local». Pour ce qui est de cette rencontre, elle s'articule autour de quatre grands thèmes, à savoir, les territoires ruraux face au défi de l'attractivité et de la compétitivité, les territoires ruraux générateurs d'emplois et d'insertion sociale, diversité des territoires, des agricultures et durabilité des ressources, et enfin gouvernance des territoires ruraux et gouvernance territoriale de l'agriculture, précise-t-on de même source. Pour rappel, le Ciheam est une organisation intergouvernementale créée en 1962 afin de promouvoir la coopération multilatérale en Méditerranée dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation, des territoires ruraux et de l'environnement dans le but de répondre aux besoins de développement dans la région. Elle regroupe 13 pays, en l'occurrence l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, le Liban, Malte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, le Portugal, la Turquie et l'Albanie. Il se structure autour de quatre instituts agronomiques méditerranéens (IAM), localisés à Bari (Italie), Chania (Grèce), Montpellier (France) et Saragosse (Espagne) ainsi qu'un secrétariat général situé à Paris (France). Enfin, pour la bonne nouvelle, c'est un centre qui compte s'élargir pour créer un cinquième institut en Algérie.