L'obésité se porte bien, notamment dans le palier primaire. Plusieurs paramètres seraient à l'origine de cette forme dont la nutrition non contrôlée faite de matières grasses», indique-t-on. L'Ecole algérienne est en passe de se transformer en un véritable réceptacle des maladies épidémiologiques? Tout porte à le croire au vu de la réapparition, ces dernières années, des épidémies que l'on croyait éradiquées! L'obésité progresse de façon phénoménale, pendant que les poux pullulent dans nos écoles! Cela se passe pendant que nos responsables locaux continuent, sans rougir, à vanter les mérites de leurs exploits en déclarant vaniteusement que «la scolarité des enfants va bien». Que nenni! L'obésité se porte bien, notamment dans le palier primaire. Le constat a été fait par les médecins des unités sanitaires scolaires (UDS). Au bilan partiel, près de 4000 élèves sont obèses. Ce n'est pas un fait du hasard si ces élèves prennent du poids rapidement. «Plusieurs paramètres seraient à l'origine de cette forme dont la nutrition non contrôlée, faite de matières grasses», indique-t-on ajoutant que «ces aliments, non équilibrés, sont souvent pris dans les fast-foods et gargotes installés aux alentours immédiats des collèges et des écoles». Le récent rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), indique que l'obésité est devenue un phénomène hautement préoccupant en Algérie. Au Maghreb, il s'agit du pays qui compte le plus d'obèses et le 3e d'Afrique du Nord le plus touché par l'obésité. Le même rapport révèle que 15,9% des enfants et 17,5% des adultes sont concernés par ce fléau. De ces taux, on déduit que plus de 6 millions d'Algériens sont en surcharge pondérale. Une statistique qui fait de l'Algérie le pays du Maghreb au plus grand nombre de personnes obèses. A titre de comparaison, la Tunisie compte 9% d'enfants et 23,8% d'adultes obèses qu'au Maroc, 14,9% d'enfants et 17,3% d'adultes sont considérés comme tels par la FAO. Les Algériens en surpoids courent un grave risque pour leur santé. Ils sont effectivement plus exposés que la moyenne à certaines maladies, telles que les accidents cardio-vasculaires, le diabète, les troubles respiratoires, l'augmentation du taux de cholestérol dans le sang, voire l'hernie discale...Autant de maladies qui ont pour origine une surcharge pondérale. Le changement d'habitudes alimentaires explique en grande partie la progression de ce phénomène inquiétant. Dans nos assiettes, les plats traditionnels, chorba, couscous, m'touem ont été remplacés par la culture du fast-food: sandwichs frites-omelette, pizzas, hamburgers. Le mois sacré du Ramadhan constitue donc un retour à la source pour les Algériens, qui redécouvrent ainsi leur tradition culinaire, riche et saine. Les spécialistes en métabolisme tirent l'alarme et indiquent que «l'obésité en Algérie est un véritable fléau et sa fréquence ne fait qu'augmenter, ajoutant que «pour les enfants, 1 sur 6 en souffrirait». «Ce phénomène nécessite l'intervention des pouvoirs publics», recommande-t-on. «Cela se concrétiserait à travers le lancement d'une étude nationale et d'un programme de prévention afin de mieux cerner les facteurs favorisant la progression de l'obésité», a-t-on préconisé. L'obésité peut engendrer des maladies non transmissibles comme le diabète, l'hypertension, le rhumatisme et même certains cancers. Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du surpoids, d'où la nécessité de changer les habitudes alimentaires de leurs enfants en leur interdisant la consommation abusive des produits des fast-foods. L'obésité est un problème de santé publique, elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l'individu», a affirmé un spécialiste qui a appelé les autorités concernées à faire admettre l'obésité comme une réalité en Algérie, au même titre que la malnutrition chez l'enfant». L'obésité est définie comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé de l'individu. Selon l'OMS, environ 53% des femmes et 36% des hommes en Algérie souffrent de surpoids ou sont obèses, le phénomène n'épargne guère les enfants. Un autre phénomène et pas des moindres, réapparaît pour prendre des courbes phénoménales. Il s'agit de la propagation foudroyante des poux. Synonyme d'une société en pleine misère vu le manque d'hygiène, la pédiculose, (contamination par les poux) prend des courbes fulgurantes dans plusieurs établissements scolaires d'Oran, notamment ceux du cycle primaire. La maladie, qui continue à constituer l'un des grands tabous, fait des ravages parmi les enfants scolarisés. Les services de la médecine scolaire à Oran ont recensé quelque 300 cas de contamination. «Les têtes de plusieurs dizaines d'élèves sont colonisées par les poux», a déploré un enseignant exerçant dans une école primaire du centre-ville. Dans la plupart du temps, ce sont les enseignantes qui font le repérage des enfants contaminés. «On est toujours curieux de connaître les raisons, quand on constate qu'un enfant se gratte continuellement la tête, on passe aussitôt à la vérification de manière discrète, question de ne pas complexer l'élève devant ses camarades», a affirmé un autre enseignant. La pédiculose qui est une affection bénigne est fréquente partout dans le monde, notamment en milieu scolaire. Mais, elle constitue un sérieux problème de santé publique, étant donné qu'elle est contagieuse. Les fortes démangeaisons sont tellement désagréables, qu'elles déconcentrent l'enfant en classe. L'épidémie devient inquiétante, à telle enseigne qu'elle risque de se propager rapidement, comme ce fut le cas en 2003, lorsque la peste a sévi dans presque toute la région d'Oued Tlélat. D'autant plus que, plusieurs cas ont été signalés par des enseignants et des parents dans les localités de Haï El Yasmine, Haï Essabah, Sidi El Bachir. Les poux sont donc aux portes d'Oran! L'alarme est tirée. Les poux risquent d'envahir, en un laps de temps rapide, toutes les écoles. «Pour le moment, il n'y a aucun risque pandémique», ont indiqué nos sources proches des services épidémiologiques qui n'ont pas démenti l'existence de ces bestioles. Un pharmacien dans la ville côtière de Aïn El Turck dira avoir «commandé de grandes quantités de lotions anti-poux et ce, durant les dernières semaines». Est-ce à cause de la progression de la pédiculose? «J'ai épuisé mon grand stock», a-t-il ajouté. La vigilance est donc de mise, notamment durant la période scolaire. L'examen de la tête à la recherche de poux ou de lentes est plus que recommandé. Le parasite, aux conséquences dévastatrices, se nourrit de sang et pond des lentes qui éclosent en une semaine. Les symptômes sont connus, ils se manifestent par des démangeaisons avec, souvent, des croûtes de surinfection et des risques de dermatose qui est une infection cutanée bactérienne. Une collaboration des parents est donc essentielle pour la prévention et le contrôle des poux. Comme il serait judicieux que les services concernés procèdent à des campagnes de sensibilisation en milieu scolaire afin de mettre un terme à la propagation de cette épidémie qui peut toucher tous les élèves dans les différents établissements primaires. Un traitement est absolument nécessaire. Selon les médecins, le traitement de la pédiculose est nécessaire, voire vital, pour préserver la santé des enfants scolarisés. Ce sont les enfants âgés de trois à 11 ans qui sont les plus concernés par cette nuisance infecte. Ces poux s'accrochent dans les cheveux et se nourrissent du sang en piquant le cuir chevelu. Cette piqûre provoque des démangeaisons et peut, lorsque l'enfant se gratte avec des ongles sales, entraîner une surinfection. Malgré sa petite taille, le pou est étonnant, il sait nager, procréer à une vitesse record, ramper, se cacher et résister aux médicaments.