La non-application des articles de la convention collective pousse les syndicalistes du secteur à hausser le ton. Conditions de travail déplorables, non-application de la convention collective et les intimidations, tels sont les mots d'ordre prononcés hier, par l'ensemble des syndicalistes lors de la réunion organisée par le conseil syndical Ugta de la sécurité sociale. La réunion a eu lieu au siège de la Centrale syndicale Ugta (Alger) où la situation socioprofessionnelle au sein du secteur a été débattue. M. Mustapha Ghalmi, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la sécurité sociale (Fntss), a expliqué que le premier problème qu'ils défendent est la dignité, car les travailleurs du secteur sont persécutés, intimidés et même menacés. Il a déclaré: «Il est temps pour qu'on durcisse notre ton» et cela en réponse à la non-application des articles contenus dans la convention collective signée l'année dernière, hormis l'augmentation des salaires. Selon M.Ghalmi «l'action syndicale est éternelle et chaque chose doit être débattue en son temps, et cette situation ne doit pas perdurer». Ajoutant: «Ils nous tirent dessus, on doit répondre». La grève et la protestation selon M.Ghalmi constituent un droit légitime. En effet, les articles de la convention collective englobent: l'augmentation des salaires, les prêts pour véhicule, les indemnités de nuisance, les promotions internes et l'accès aux postes d'encadrement. Seulement, tous ces articles sont bafoués, sauf l'augmentation des salaires. Les syndicalistes dénoncent également les intimidations et les menaces dont ils font l'objet ainsi que les pressions qu'ils subissent. S'ajoutent à cela les conditions déplorables dans lesquelles ils sont obligés de travailler et les commissions qui n'ont pas été encore installées alors que la convention a été signée, il y a un an. Ils ont déclaré que si leurs revendications n'étaient pas satisfaites «tous les syndicats seront convoqués, et une grève à l'échelle nationale sera observée». Par ailleurs, M.Ghalmi indique: «Si on est respectueux de la loi et des réglementations, cela ne veut en aucun cas dire qu'on est faible», ajoutant par la suite: «On demande que tous les articles de la convention collective soient appliqués, sinon tout ce qu'on fera sera légitime.» En outre, le SG du Fntss a souligné qu'un grand problème de communication est observé entre la tutelle et le syndicat. Il a tenu a réaffirmé sa disponibilité pour le dialogue et la concertation avec la tutelle, privilégiant la voix de la sagesse, en appelant le ministre de la tutelle au «dialogue et la concertation». Toutefois, si la tutelle s'obstine à ne pas prendre en charge les revendications, M. Ghalmi déclare qu'«on passera immédiatement à l'action». Il a révélé par la suite qu' «à la fin du mois de juin prochain, tous les articles ambigus de la convention collective seront renégociés».