«Rien ne pourra décourager notre volonté d'ouvrir les portes de l'espoir et de la prospérité.» «Je veux aujourd'hui m'adresser à toutes les Algériennes et à tous les Algériens du monde du travail dont c'est la fête en ce 1er Mai. Cette fête est l'un des rares symboles universellement reconnus de victoire de la justice sociale et de reconnaissance des mérites de la classe ouvrière tout entière. Cette victoire a couronné des siècles de luttes et de sacrifices et créé un très solide lien de fraternité entre les travailleurs du monde entier. L'Algérie apporte son hommage aux femmes et aux hommes qui ont su redonner au travail sa dignité et sa noblesse», déclare le président de la République, dans un message à l'occasion de la fête internationale du Travail. Ainsi un motif supplémentaire de reconnaissance à l'égard de nos travailleurs pour la part éminente dans la libération du pays car, c'est d'abord à travers leur combat syndical «quotidien que s'est forgée la conscience nationale». La création de l'Ugta dès les premiers jours de notre soulèvement «illustre cette prise de conscience et montre que la classe ouvrière a toujours été a l'avant-garde de notre mouvement national». Le président de la République a indiqué : «Ce 1er Mai est pour moi l'occasion de réaffirmer que c'est par le travail et par le travail seulement, que nous parviendrons à reconstruire notre pays et à préparer pour nos jeunes un avenir à la hauteur de leurs aspirations», car «la vraie richesse réside dans les filles et les fils de notre Algérie et non dans les ressources de notre sous-sol ni dans les avantages aléatoires que peut nous procurer la nature». Dans cette optique, il importe que «chaque ouvrière, que chaque ouvrier, se nourrisse de la conviction que son travail représente une part de la prospérité commune et conditionne le développement de notre pays et son avenir», ajoutera M.Bouteflika. Il est évident cependant qu'en contrepartie, «la société doit de son côté reconnaître la valeur de cette contribution et accorder à la classe ouvrière non seulement les regards et la considération qu'elle mérite, mais aussi faire droit à ses revendications légitimes de conditions matérielles équitables et de sécurité de l'emploi», notera le président. Dans ce cadre l'une des principales préoccupations du nouveau gouvernement est qu'il restera «à l'écoute des revendications du monde salarial et maintiendra un dialogue permanent avec ses représentants», rappellera M.Bouteflika. Abordant le problème du chômage qui touche nos compatriotes, le président dira que «les raisons en sont multiples et il ne faut pas en exclure la situation d'insécurité». Il poursuivra dans son message par une ligne politique de «remise en train de notre économie et une amélioration de ses performances qui permettront certainement d'atténuer les effets du chômage». Aussi d'autres mesures plus audacieuses sont nécessaires pour une lutte efficace contre ce fléau. M.Abdelaziz Bouteflika indiquera : «J'ai chargé le gouvernement de les mettre au point et d'en assurer la mise en application dans le cadre de ses premières priorités. La population jeune vient, bien entendu, en premier lieu dans ce programme, ce qui a été fait durant les cinq dernières années a déjà produit des résultats encourageants». Le président réitère son appel à la persévérance dans cette voie : «Nous en avons les moyens et rien ne pourra décourager notre volonté d'ouvrir grandes les portes de l'espoir et de la prospérité à l'ensemble de notre peuple et plus particulièrement aux jeunes générations que nous voulons sortir définitivement du désespoir et du découragement.»