A Tigzirt comme à Mekla, les citoyens n'ont que ce procédé pour se faire entendre chez les responsables locaux. A Tigzirt, les citoyens verrouillent encore l'entrée principale de la mairie à cause du gaz de ville et une multitude d'autres problèmes. A Mekla, ce sont les acquéreurs des 204 logements LSP qui dénoncent le retard dans la réalisation des travaux de construction à la cité des 204 Logements LSP implantée à Chiva, le chef-lieu de la daïra. Ces derniers, exaspérés par une longue attente, les citoyens en question n'ont pas vu d'autres solutions que de se faire entendre par la manière forte. En Fait, le chantier lancé depuis 2006 n'a pas l'air d'avancer. Pourtant, affirment les acquéreurs, le payement est achevé alors que les clés demeurent encore entre les mains du hasard. Notons par ailleurs, que la semaine dernière, une réunion a regroupé le wali avec les responsables des différentes directions qui interviennent dans le secteur. L'objectif était de donner un coup d'accélérateur aux travaux encore somnolents dans le secteur de l'habitat. Des centaines de logements inscrits sous la formule LSP (logements participatifs sociaux) attendent en effet d'être lancés pour différentes raisons. Ces retards sont flagrants dans plusieurs communes telles que Azazga, Aghriv, Tizi Ghennif. Lors de cette réunion, le premier responsable de la wilaya a instruit les directeurs en question de tout faire pour accélérer la cadence. Une commission a d'ailleurs été mise sur pied afin de diagnostiquer les problèmes qui retardent la réalisation des logements. Toujours au chapitre des sièges de mairies fermées par les citoyens, mais pour d'autres raisons, la mairie de Tigzirt demeure encore' fermée par les villageois de Tifra, plus importante agglomération de cette commune littorale. Par cette action d'envergure comme qualifiée par les initiateurs, les citoyens rappellent aux élus et responsables locaux leurs promesses non tenues. En effet, les habitants en colère ont déjà procédé à la fermeture de ces institutions le 26 janvier. Des promesses ont été données par les responsables. Selon les jeunes de Tifra, ces derniers avaient promis de lancer les travaux de plusieurs chantiers dans les dix jours qui allaient suivre l'action. Mais, en fait, jusqu'à avant-hier, aucune promesse n'a été tenue. Certains villageois regrettent même de n'avoir pas exigé des engagements écrits tellement les paroles ne sont jamais suivies d'effet dans ce pays comme l'affirme-t-on. En fait, la liste des problèmes est très longue. Le village Tifra souffre le martyre, à voir la série de problèmes énumérés. Au sujet des routes, les citoyens demandent aux élus d'entamer le revêtement du tronçon Tifra et son ouverture sur la RN24 à la RN71. Il y est également fait mention de la nécessité de réaliser les travaux nécessaires pour les accotements de la route reliant le village au chef-lieu de la commune ainsi que le revêtement des routes intérieures au village en y ouvrant les caniveaux tout au long. Sur le volet transport, les manifestants réclament la réalisation d'abribus à l'arrêt de Tigzirt et les endroits nécessaires à Tifra. Toujours au chapitre des services, les villageois font savoir leur longue attente de l'achèvement des travaux et raccordement au gaz de ville des foyers non encore pourvus au pont Tafouzelt et Messouya puis la remise en l'état des lieux. L'extension en électricité et la prise en charge des foyers non pourvus et le renforcement des réseaux avec des postes transformateurs, figurent aussi parmi les doléances ainsi que l'assainissement des eaux usées par l'extension du réseau vers des habitations non pourvues et l'éloignement des points de rejet des zones d'habitations et la construction de bassins de filtration en attendant de les collecter vers une station d'épuration au nord du village, Tafouzelt.