L'ordre du jour n'a pas été arrêté Le secrétaire général va certainement donner des directives à ses cadres pour se mobiliser davantage. Conclave au siège du FLN. Les mouhafedhs des 48 wilayas sont convoqués aujourd'hui par la direction. Le secrétaire général va certainement donner des directives à ses cadres afin de se mobiliser davantage pour la campagne électorale. «L'ordre du jour n'a pas été arrêté dans la convocation, mais il concernera sans doute la présidentielle», nous confie un des mouhafedhs du FLN. A près d'un mois du lancement de la campagne électorale, le chef de file du FLN veut s'assurer de la mise en place du plan d'action. «En convoquant les mouhafedhs aujourd'hui, Saâdani veut dicter sa feuille de route pour la présidentielle», assure une source proche de la direction. Même si le président de la République n'a soufflé mot sur sa candidature, le FLN croit dur comme fer qu'il se présentera à un 4e mandat et qu'il n'y a pas de doute sur ça. Saâdani n'a pas cessé de le répéter à chaque fois que l'occasion se présentait. Le conclave de demain aura donc pour objectif de mettre au clair les grandes lignes du programme de campagne qu'animera le parti à partir du 23 février prochain, date du coup d'envoi de la campagne officielle pour le scrutin du 17 avril prochain. Saâdani discutera en long et en large de son plan avec ses cadres. Il invitera ses cadres à se mobiliser davantage, en mettant en place toute l'artillerie pour mener une campagne forte et large. Certes, ce n'est pas la première fois que Saâdani réunit les mouhafedhs en l'espace de 15 jours, mais le rendez-vous d'aujourd'hui s'annonce particulier, car il intervient dans une conjoncture politique marquée par une crise politique. Les attaques de Saâdani contre le DRS et le dernier message du président de la République seront également évoqués. Les mouhafedhs comptent interpeller leur patron sur cette affaire. «Nous allons demander des explications au secrétaire général sur ses dernières déclarations contre le patron du DRS», a affirmé un mouhafedh de la wilaya du Centre. Selon notre interlocuteur, les mouhafedhs ne sont pas satisfaits de cette démarche qui risque de porter atteinte à la stabilité du pays, à la veille de l'élection présidentielle. D'ailleurs, à Oran les différents responsables des structures locales ont tenu, hier, une assemblée générale pour demander la destitution de Saâdani suite aux dernières attaques contre le DRS. Le secrétaire général du FLN se sent sérieusement ciblé par le dernier message du chef de l'Etat. Dans son message adressé au vice-ministre de la Défense nationale, le Président Bouteflika a appelé à mettre fin à cet acharnement contre les institutions de l'Etat et à ne pas impliquer l'armée dans la présidentielle. Une déclaration qui traduit pour les redresseurs un rappel à l'ordre de Saâdani. Par ailleurs, cette rencontre se tient au moment où le groupe de Belayat tente de convoquer la réunion du comité central pour élire un secrétaire général et destituer Saâdani. Ce dernier vise à travers ce conclave à contrecarrer l'action de Belayat. Saâdani aura certainement des instructions à donner à ses relais pour faire barrage à toute tentative visant à le déstabiliser. Malgré le refus de la wilaya d'Alger d'accepter la demande, le groupe de Belayat est déterminé à aller jusqu'au bout. Avec le mécontentement qui s'élargit au sein de la base, les redresseurs peuvent mobiliser les membres du comité central pour faire pression sur Saâdani, en l'invitant à convoquer une réunion du comité central pour tester sa popularité comme l'avait fait Belkhadem. Le départ de Saâdani est suspendu à un simple signal venu d'en haut.