«Il faut faire les extensions utiles pour faire bénéficier tout le monde du gaz de ville» Les écoles de la région ont aussi bénéficié du gaz mettant un terme au problème de livraison du mazout. Les responsables locaux ont célébré la Journée du chahid travers un programme qui les a conduits dans trois communes de la wilaya. A Enassis comme à Aïn Turk, les habitants d'un hameau de quelque 200 foyers ont bénéficié du gaz de ville. Plus de cent familles ont terminé avec la bouteille de butane. Concernant ceux qui restent, le premier responsable a demandé au nouveau DMI de mettre en place un moyen pour «connecter» le reste. «En collaboration avec l'APW, et dans le cadre du programme complémentaire, il faut faire les extensions utiles pour faire bénéficier tout le monde» insistera le wali. Les écoles de la région ont aussi bénéficié du gaz mettant un terme au problème de livraison du mazout, mais surtout mettant un terme à la saleté et aux odeurs dans les classes résultantes de l'utilisation du fioul. Pour le maître d'ouvrage, la raison essentielle qui entrave les travaux de gaz à travers la wilaya reste ces oppositions émises par les propriétaires des terres qui refusent le passage des conduites. L'autre difficulté est, elle financière. «Nous raccordons à hauteur de l'AP. Le coût des raccordements est plus important surtout que ces cas sont épars». Un peu plus loin, dans la commune de Aïn Lahdjar, le wali et ses accompagnateurs ont aussi inauguré un raccordement au profit de 118 familles. Les mêmes remarques ont été faites. Sur place, les entreprises en charge du projet ont saisi le premier responsable pour lui rappeler qu'elles ont réalisé les projets en deux mois au lieu des cinq prévus par le marché. «Les entreprises Belfodil et Dahmani, travaille sur 5 DP.» Nous avons réalisé plus de 100 kilomètres sans percevoir un seul centime. Cette situation pénalise nos entreprises qui finiront par mettre un terme à cette dynamique qui nous anime...» nous confiera le responsable de l'entreprise. A Bechloul, la piscine semi-olympique a été baptisé au nom du chahid de la région «Cherarrak». Précisons que d'autres raccordements en gaz avaient été effectués la même journée à Maâmoura, Dechmia, Ridane, Aïn Bessem... portant le nombre de bénéficiaires à 1003 foyers. El Hachimia au village Seddara, plusieurs commodités y font encore défaut. La concorde civile a atténué grandement la peur. L'insécurité a laissé place à la quiétude. Ces raisons ont poussé plusieurs familles à retourner dans leurs hameaux quittés pendant les années de feu et de sang. Le village de Seddara est situé entre Sour El Ghozlane et El Hachimia au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Une cinquantaine de familles sont revenues dans ce hameau pour s'adonner à l'agriculture qui reste leur unique activité lucrative. Cet amour pour la terre et l'envie de retourner sur leurs terres est vite devenue un cauchemar. Depuis des décennies, la route s'est dégradée complètement rendant son utilisation impossible pour les petits véhicules. Cette difficulté de liaison accentue les difficultés des habitants, mais surtout des enfants scolarisés, obligés de faire plus de deux kilomètres pour rejoindre l'école située à Reggab. Toujours dans le registre des manques, les citoyens signalent le manque d'eau potable, hiver comme été, l'inexistence de l'éclairage public, du transport scolaire. «Le raccordement au réseau du gaz de ville avait été annoncé en 2007. Le village ne dispose pas aussi des réseaux d'AEP et d'assainissement», nous confie un natif du village. Les villageois déplorent l'absence d'une salle de soins. Ce qui oblige à se déplacer au chef-lieu de la commune. Ce voyage s'apparente à un parcours du combattant d'autant plus que les moyens de transport se font rares à cause notamment de l'impraticabilité des routes.Un groupe de citoyens, parents d'élèves rencontrés à Bouira nous ont fait part de leurs doléances. «Nous demandons à nos responsables plus d'égard au moins pour nos enfants. Le taux d'exclus du cursus scolaire est catastrophique dans notre région. Les commodités nécessaires à un bon enseignement manquent.