Le parti qui nous a habitués à des sorties fracassantes, semble ces derniers temps confiné dans une attitude empreinte de prudence et d'expectative. Les résultats de la dernière élection présidentielle, seront à l'ordre du jour du prochain conseil national du FFS, indique une source proche du parti. L'objectif étant, d'abord, de tirer les leçons de la débâcle des formations politiques, ayant essuyé un sérieux revers, lors de ce scrutin, que le parti de Hocine Aït Ahmed avait, rappelons-le, carrément rejeté et ensuite d'arrêter les perspectives de redéploiement de cette formation sur le terrain. D'ores et déjà, note notre source, des conférences débat, sont programmées par la direction nationale du FFS à l'intention des militants, ainsi que des actions de proximité en direction de la population. En vue de relancer le débat autour du mémorandum de sortie de crise adressé au mois de mai 2001, aux «généraux décideurs», le plus vieux parti de l'opposition a entrepris des contacts avec des «personnalités politiques connues sur la scène» pour lancer un «dialogue sérieux de sortie de crise». Il s'agirait de MM. Hamrouche, Taleb, Ali Yahia, Benyellès... et Djaballah. La prochaine réunion de l'instance suprême du FFS, aura, par ailleurs, à décider de la date de la tenue de la conférence d'audit nationale, chargée d'évaluer l'activité du parti, notamment l'état de mise en oeuvre des résolutions du IIIe congrès, organisé les 25,26 et 27 mai 2000 à Tipasa. Cette conférence, qui se veut être un congrès préparatoire, serait organisée au courant de l'été prochain, «si bien entendu, les conditions le permettent», a tenu à préciser notre interlocuteur. Ce dernier, qui écarte l'organisation des 4es assises du FFS, dans les délais statutaires, pour des raisons purement organique et matérielle, estime, toutefois, qu'un travail de préparation est engagé pour être au rendez-vous. Le FFS qui avait participé aux dernières élections locales, malgré l'appel du mouvement citoyen au boycott du scrutin, compte apporter sa contribution concernant les textes de lois qui seront soumis par le gouvernement au parlement, même si le parti ne siège pas à l'APN. C'est justement l'un des points abordés le week-end dernier à l'occasion du séminaire de la formation des élus du FFS, tenu sous l'égide de la fondation Jean-Jaurès. Le FFS qui nous a habitués par ses sorties fracassantes, semble ces derniers temps confiné dans une attitude empreinte de prudence et d'expectative. Un «silence réfléchi» disait l'ancien premier secrétaire national, M.Ali Kerboua, qui dénote du verrouillage de la scène politique et médiatique avec le maintien de l'état d'urgence et la fermeture des médias lourds au débat politique. Il est enfin utile de rappeler que le président du FFS, M.Hocine Aït Ahmed, avait à maintes reprises appelé les militants du parti à faire du débat d'idées, l'une de leurs priorités, en vue de donner à l'ouverture démocratique toute sa dimension. Une façon de rappeler, aussi bien au cadres du parti qu'aux militants de base, qu'il est temps de prendre les choses en main et d'avoir l'esprit d'initiative, au lieu de réagir par réflexe conditionné.