C'est aujourd'hui que le FFS va élire son nouveau premier secrétaire et ce, après la démission d'Ali Kerboua. Le conseil national du FFS, qui devait se réunir le 14 novembre dernier, avait différé sa réunion à aujourd'hui, en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale. Le conseil procédera donc au changement du premier secrétaire et de son équipe, à commencer par le responsable de l'information qui n'a pas été, selon les observateurs, à la hauteur, durant le passage de Kerboua au secrétariat national du parti. On parle même d'un éventuel retour de Samir Bouakouir qui a réalisé un travail de titan durant la période des élections présidentielles et où il s'est surpassé dans la gestion de l'information. Pour ce qui est du nouveau successeur d'Ali Kerboua, la tendance est du côté d'Ahmed Djeddaï qui a multiplié les sorties ces derniers temps. Fort du soutien des députés, des élus et d'une grande partie de la base, Djeddaï s'affirme comme le chef virtuel du FFS dans le pays. Néanmoins, il ne faut pas négliger Djamel Zenati, considéré comme le successeur potentiel du zaïm. Il demeure l'homme de confiance d'Aït Ahmed et il a bénéficié, lors des dernières présidentielles, du poste suprême de directeur de campagne du président du FFS. Il n'est pas exclu que M.Hocine Aït Ahmed retienne les deux hommes pour une même mission : la préparation des prochaines élections législatives. D'autant plus qu'on ne cache plus, à la base, voir le parti participer aux prochaines échéances électorales, même si elles seront entachées de fraude comme en 1997. C'est en tout cas ce qu'a fait savoir Ahmed Djeddaï, lors d'un meeting tenu à Birkhadem en octobre dernier. Vraisemblablement, Hocine Aït Ahmed pourrait confier le premier secrétariat de son parti à Ahmed Djeddaï, comme ce fut le cas lors des élections législatives de 1997 et des présidentielles de 1999, et donner la responsabilité d'organiser et de préparer les élections à Djamel Zenati. Ce que sait parfaitement faire le député de Béjaïa et c'est ce qui l'a toujours empêché d'être le numéro deux du FFS, préférant le mouvement des masses populaires aux sonneries du téléphone et du fax au siège du parti. Il reste Abid, l'outsider et membre du Conseil de la nation, qui, de sa place de premier secrétaire par intérim, pourrait bien rester au poste du n°2 du parti d'Aït Ahmed. En définitive, le conseil national d'aujourd'hui scellera le destin des uns et fixera le sort des autres.