Cette quantité d'origine asiatique, dont le montant est estimé à 4 milliards de centimes, a été expédiée à partir du port de Dubaï. Une énorme quantité de pétards, évaluée à plus de 3 millions d'unités de différents modèles de produits pyrotechniques prohibés, a été saisie le 3 mai dernier au port d'Alger par les services de l'inspection divisionnaire relevant de la direction générale des douanes. Cette même quantité d'origine asiatique, dont le montant est estimé à 4 milliards de centimes, a été expédiée à partir du port de Dubaï, à bord d'un conteneur appartenant à un importateur résidant à Dar El-Beïda. Hier, lors d'une visite guidée au port d'Alger en compagnie des contrôleurs douaniers, l'on apprend de ces derniers que ledit importateur a dû fournir une fausse déclaration au service des douanes au moment du débarquement de son conteneur. Selon la même source, cet importateur «a déclaré sur le bulletin du contrôle scanner n°179 permettant la désignation de sa marchandise commerciale, que son conteneur contient uniquement des chopes en porcelaine». Il est vrai qu'à l'ouverture de la caisse métallique, l'on trouve plusieurs cartons de la marchandise déclarée, soigneusement rangée à l'avant. Mais ce n'est qu'à l'arrière du conteneur que les contrôleurs douaniers ont pu déceler d'autres cartons remplis de pétards et d'un amas de pistolets en plastique. Ces deux types de marchandises sont destinés à la destruction affirment les responsables de l'inspection divisionnaire qui précisent que l'importateur aura à s'expliquer, quant à lui, devant le tribunal pour son infraction à l'article 325 du code des douanes. L'intérêt de l'institution douanière à médiatiser cette affaire se situe, par ailleurs, dans sa volonté de mettre un terme à une série d'informations liées à son incapacité à faire face à l'importation des produits prohibés, tels que les pétards qui ont envahi les ruelles d'Alger à l'occasion de la récente fête religieuse. Des informations qui sont loin de conforter les responsables des douanes. «Nous sommes assaillis par ce qui s'est rapporté dans les journaux», disent-ils sans toutefois tenter le moindre démenti. Par ailleurs, le receveur de l'inspection des voyageurs du port d'Alger ajoute, de son côté, qu'à la veille de la fête du Mawlid, son service a procédé à la saisie de 80.000 unités de pétards en provenance du port de Marseille (France). Le coût de cette marchandise est estimé, selon notre interlocuteur, à dix millions de centimes. Notons au passage que la valeur des objets saisis au port d'Alger (pièces de rechange, effets vestimentaires, véhicules) allant de la fin 2003 jusqu'à mai 2004, est de l'ordre de 50 milliards de centimes, selon les responsables des douanes. Le port d'Alger est, en outre, doté d'un scanner d'«une puissance 9 millions d'électronvoltes (MeV) et d'une capacité de désignation des produits organiques et néorganiques», indique son responsable M.Ouadour. Ce scanner a été mis en place le 7 avril dernier et son prix d'achat est de 14 millions de dollars auprès d'un fournisseur (une entreprise franco-allemande). Depuis son installation à ce jour, ce sont 500 conteneurs qui sont «scannés» a ajouté le même responsable.