Au terme du cinglant revers essuyé par le Doyen face à son éternel rival usmiste, le vestiaire occupé par les Mouloudéens a payé au prix fort cette défaite, en subissant un véritable saccage. Il faut malheureusement croire, avec notre plus profond regret, que la notion du fair-play total, n'a plus du tout sa raison d'être au sein de notre sport-roi national. C'est un mot qu'il faut désormais bannir, tant notre football engendre derrière lui, pratiquement tous les week-ends, des faits hautement condamnables, à l'image de ce qui s'est passé samedi dernier au stade Tchaker de Blida, en marge du derby algérois Mouloudia-USMA. Pour cause, au terme du cinglant revers essuyé par le Doyen des clubs algériens face à son ancestral et éternel rival voisin usmiste, le vestiaire occupé à cette occasion par les Mouloudéens a payé au prix fort la défaite de leur club, en subissant un véritable saccage, digne de véritables voyous. Pour ne pas être en reste, au cours de la rencontre MCA-USMA, des échauffourées se sont déroulées au niveau de la tribune officielle entre supporters mouloudéens et usmistes, engendrant sur le coup des dégâts matériels à ladite tribune au sein de laquelle des sièges ont été carrément arrachés. Un fait sans précédent entre les galeries des deux clubs algérois. Mais le pire réside au niveau des dégâts occasionnés au niveau des vestiaires, récemment rénovés au prix fort, pour permettre à notre Equipe nationale d'accueillir ses adversaires, dans des conditions d'accueil conformes aux normes internationales. Le stade Tchaker de Blida, étant devenu aujourd'hui la seule enceinte sportive, et notamment footballistique, à même d'abriter toutes les rencontres de l'EN, de surcroît sur une pelouse digne de ce nom, a malheureusement subi à son tour le courroux du Mouloudia. Le plus grave dans cette triste histoire de dégradation systématique d'un vestiaire attribué à la partie mouloudéenne, se situe au niveau des joueurs et dirigeants mouloudéens qui étaient visiblement les seules personnes autorisées à occuper le vestiaire en question. Du coup, le président de la Fédération algérienne de football, s'est déplacé en personne au stade Tchaker de Blida, pour constater de lui-même les dégâts causés qui se chiffrent à des millions. Pourquoi a-t-on laissé des supporters du Mouloudia saccager la porte du vestiaire mouloudéen? Où était le service d'ordre, ou bien ces fameux stadiers qui n'ont malheureusement souvent rien à voir avec cette fonction? Comment laisse-t-on avec autant de facilité un entraîneur se faire agresser par des supporters et qui refuse de continuer à driver le MCA? Où va-t-on de la sorte, avec ces comportements de vandales qui ternissent de plus en plus leur club? Certes, c'est toujours très dur de digérer une défaite, surtout quand il s'agit de perdre une rencontre derby comme celle que vient de perdre le Mouloudia d'Alger. Mais maintenant, il faut que ces éternels assoiffés de violence et de destruction, là où ils passent, doivent impérativement être sévèrement punis. Pour la énième fois, il faut dénoncer avec force tous ces graves comportements qui vont à la longue finir par créer une véritable haine entre beaucoup d'Algériens, et pas seulement ceux de la capitale, au nom d'un football national, déjà de plus en plus terni chaque week-end que Dieu fait. Pour preuve, même l'actuel mano à mano que se livrent en tête du championnat de Ligue 1, l'ESS et l'USMA, tourne désormais à l'hystérie verbale, sur fond de très graves accusations mutuelles, qui risquent de diviser davantage Sétifiens et Usmistes. Où va-t-on de la sorte avec tous ces comportements qui ne connaissent plus leurs limites, encore moins les très graves conséquences qu'ils engendrent autour d'eux? Et même si Mohamed Raouraoua a décidé de mener une enquête, suite aux derniers dégâts subis par le stade Tchaker de Blida, notamment à quelques jours seulement du match amical international Algérie-Slovénie, le problème de la violence dans nos stades ne s'arrêtera pas de sitôt. Il est désormais ancré au sein de notre société. Cependant, nous disons: «Basta à l'impunité!».