Pour la 5e fois, depuis son installation à la tête du ministère des ressources en eau, M.Omar Necib a effectué une visite dans la wilaya de Bouira. Comme lors des précédents déplacements, le remplaçant de Sellal aux commandes du ministère a visité trois régions: Bechloul, Lakhdaria et Aïn Bessem. Logique, quand on sait que les trois barrages que compte la wilaya se trouvent dans ces régions, le nord pour le barrage Koudiet Asserdoun, à l'ouest, pour le barrage Lakhal et à l'est pour le barrage de Tilesdit. Ces allers et retours entre Bouira et Alger montrent l'importance de Bouira dans le plan global et régional quant à l'alimentation en eau potable. Koudiet Asserdoun qui alimente depuis hier les communes de Maâla, Guerrouma, Zbarbar couvrira en AEP les communes au sud de la wilaya de Tizi et une partie du sud-est d'Alger, en plus de 13 communes de l'ouest de la wilaya de Bouira. S'étalant sur les wilayas de Bouira et de Médéa, le barrage Koudiet Asserdoun, réalisé par l'entreprise française «Razel», est le second par sa capacité au niveau national après celui de Bouharoun avec 640 millions de m3. A Aïn Bessem, un autre point de la visite, le ministre s'est félicité du taux d'avancement des travaux de réalisation d'une station de traitement et de pompage des eaux. Cette structure qui est à 80% permettra de réserver les eaux de oued Lakhal à l'irrigation exclusivement parce que les réseaux de distribution sont vétustes dans la majorité des agglomérations. Aussi, le ministre a consenti une enveloppe de 600 millions de DA pour les travaux de réhabilitation de ces réseaux d'AEP. Le point noir demeure la région est et sud-est. Le réservoir implanté dans la commune de Bechloul, lancé en 2012 et qui devait alimenter plusieurs localités du sud-est de la wilaya, comme Ouled Rached, Ahl El Ksar, ath Mansour, Chorfa à l'est et des communes de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Avant de repartir, le ministre a insisté sur la nécessité d'augmenter la cadence des travaux avant l'été et d'accorder une importance vitale aux projets de mise en valeur des terres irrigables avec les périmètres du Sahel et celui du plateau d'El Esnam. «Ces deux espaces peuvent jouer un rôle vital dans l'équilibre alimentaire de la région mais aussi du pays», annoncera le ministre à l'adresse des entreprises en charge du projet. Le projet est réparti en deux lots: l'un, d'une superficie de 3395 ha, est confié au groupement Amenhyd/Belhadi, et l'autre, d'une superficie de 5420 ha, confié au groupement Hydro-Aménagement/ Rotahem.