La collecte des signatures aura été un véritable parcours du combattant Facebook, SMS, porte-à-porte...Tous les moyens de communication, des plus modernes aux plus traditionnels sont mis en branle pour franchir l'étape sélective de la récolte des signatures. Les dés ne sont pas encore jetés. Mais presque. Le verdict ne tardera pas à tomber. Le sprint est lancé. La date butoir du dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle du 17 avril est fixée au 4 mars à minuit. Pour la majorité des postulants au palais d'El Mouradia la collecte des signatures aura été un véritable parcours du combattant. C'est l'épreuve phare à franchir qui permettra à un petit nombre d'entre eux d'inscrire leur nom dans l'histoire de la course à la magistrature suprême et de faire partie de la liste probablement très restreinte des candidats qui auront à en découdre pendant trois semaines de campagne avant de subir le verdict des urnes le 17 avril 2014. Inutile de dire que les états-majors des partis, les staffs de campagne, les soutiens... sont en état d'alerte maximum, pour ne pas dire en ébullition. Facebook, SMS, porte-à-porte...tous les moyens de communication, des plus modernes aux plus traditionnels, sont mis en branle pour se donner le plus de chance pour franchir l'étape éliminatoire de la récolte des signatures. 60.000 signatures individuelles dans au moins 25 wilayas ou 600 signatures d'élus. Un challenge incontournable à relever, comme les minima exigés pour la participation à certains événements sportifs mondiaux (athlétisme), afin de pouvoir participer au premier round de cette compétition d'où émergera, en cas de second tour, le nom de celui ou de celle qui présidera aux destinées de l'Algérie le temps d'un quinquennat (2014-2019). Ils sont plus d'une centaine à s'être bousculés au portillon du ministère de l'Intérieur pour retirer les formulaires leur permettant de postuler à la course à la magistrature suprême dont 18 chefs de parti (Louisa Hanoune du Parti des travailleurs, Faouzi Rebaïne, président de AHD 54, Moussa Touati président du FNA...). Il n'en restera certainement qu'une poignée lorsque leurs dossiers seront passés au tamis par le Conseil constitutionnel. Seules les grosses pointures traverseront l'écueil de la collecte des signatures. Celles qui sont rompues à ce genre d'exercice qui ont gardé pignon sur rue à travers un ancrage populaire significatif. A l'instar de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui connaît déjà la musique. La pasionaria de la classe politique algérienne dispose d'un appareil capable de lui mettre sans trop de difficultés le pied à l'étrier tout comme Ali Benflis (candidat indépendant et ex-chef de gouvernement août 2000-mai 2003) qui semble encore bénéficier de soutiens indéfectibles au sein du Front de libération nationale, son parti originel, dont il fut le secrétaire général en passant par Moussa Touati qui a déclaré avoir déposé son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 17 avril prochain auprès du Conseil constitutionnel. «Toutes les conditions juridiques et constitutionnelles requises» ont été remplies a indiqué le leader du Front national algérien qui a tenu à souligner qu'il a présenté 705 signatures d'élus, sur les 1 100 élus que compte son parti. Tout ce beau monde aura à se mesurer au chef de l'Etat qui a décidé de briguer un 4e mandat. Abdelaziz Bouteflika s'annonce comme le grand favori de cette élection. Avant d'être confrontés à un Front qui a décidé de mener une bataille féroce pour le boycott de cette élection. Il sera animé par certains ténors de la scène politique. Il y aura parmi eux les principaux leaders des partis islamistes. Abdallah Djaballah du Front pour la justice et le développement (FJD), Abderrezak Makri, Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) mais aussi Mohcine Belabbas, le nouveau patron du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Cela représentera probablement un des attraits de cette course au palais d'El Mouradia.