C'est une course contre la montre ! Les candidats à la candidature à l'élection présidentielle du printemps prochain disposent désormais de moins d'un mois pour recueillir les 75 000 signatures nécessaires pour se mettre sur les starting-blocks et participer à « la course » vers le palais d'El Mouradia. Les sept postulants qui ont annoncé, pour le moment, leur volonté de participer à cette élection, devront trimer avant de confectionner des dossiers complets appuyés par les 75 000 parrainages des électeurs, comme le stipule la loi électorale. Ils doivent le faire 15 jours seulement après la convocation du corps électoral. Une convocation devant être faite, conformément à l'article 154 de la loi électorale, 60 jours avant la date du scrutin. Trois dates ont été déjà avancées par le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, pour l'organisation de cette ecteurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers au moins 25 wilayas et le nombre minimal de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1500 ». Ainsi, de tous les candidats déclarés pour le moment, seuls deux n'auront probablement aucune difficulté à rassembler les parrainages nécessaires. Il s'agit de la porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, et du président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati. Ces derniers, dont les partis disposent d'un nombre d'élus supérieur à 600, peuvent ne pas aller chercher les 75 000 signatures des électeurs. Moussa Touati, dont la candidature a été rejetée en 2004 par le Conseil constitutionnel pour manque de parrainages, ne risque visiblement rien cette fois-ci. Le président de Ahd 54, Ali Faouzi Rebaïne, aura moins de chance, mais il peut créer la surprise, comme ce fut le cas en 2004 où il a réussi à passer l'écueil des 75 000 signatures et être candidat à la magistrature suprême devant justement Moussa Touati et le président de Wafa, Ahmed Taleb El Ibrahimi. Sans ancrage au sein de la société et quasi absents de la scène politique nationale, depuis plusieurs années, les quatre autres candidats n'ont théoriquement aucune chance d'atteindre le seuil minimum de signatures qui leur ouvriront, pour la première fois de leur vie, la voie de la candidature à la magistrature suprême.