Le verdict est désormais connu.6 candidats sur les 13 ayant déposé leurs dossiers de candidature à la magistrature suprême auprès du Conseil constitutionnel animeront l'élection présidentielle du 9 avrilet donc tout logiquement la campagne qui s'annonce d'ores et déjà intense, qui, elle, débutera 19 jours plus tôt. Des déclarations d'intention au retrait des formulaires de souscription en passant par l'opération de collecte de signatures, les candidats ont dû passer par plusieurs étapes avant le verdict du Conseil constitutionnel. Ils étaient 18 candidats au départ, selon le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, à avoir retiré les formulaires de souscription. L'opération de retrait a débuté le 7 janvier, rappelons-le. Cette procédure, conforme aux dispositions de l'ordonnance n°97-07 du 6 mars 1997, portant loi organique relative au régime électoral et en application de l'arrêté du 5 janvier 2009 fixant la date et le lieu de retrait des formulaires de souscription de signatures pour les candidats à l'élection à la présidence de la République, a duré près d'un mois. Une fois le corps électoral convoqué, les candidats disposaient de 15 jours pour le dépôt des dossiers de candidature. Le Conseil constitutionnel ayant fixé la date du dernier délai de dépôt au 23 février et rappelé les conditions d'éligibilité, les candidats ont entamé, du moins pour certains, une «course contre la montre» dans l'ultime phase, celle de l'opération des collectes des signatures exigées par la loi (75 000 signatures de citoyens dans 25 wilayas à raison de 1500 par wilaya ou 600 paraphes d'élus). Si, pour les uns, à l'image de M. Bouteflika, qui jouit d'un soutien indéfectible des partis de l'Alliance, ou encore de Louisa Hanoune, de Djahid Younsi ou de Moussa Touati, disposant eux d'un ancrage partisan considérable et de suffisamment d'élus, l'opération de collecte est «une simple étape» dans le processus, pour l'autre candidat indépendant, Mohamed Saïd, ça n'a pas été de tout repos. Après une période, où les uns, confiants, n'ont annoncé leur candidature qu'à quelques jours de la date fatidique du 23, et les autres, contraints de faire le pied de grue devant le ministère de l'Intérieur pour «un nouveau quota de formulaires», certains ayant même jeté l'éponge, à l'instar de Abdallah Tamine, qui envisage de lancer son propre parti politique, ils n'étaient au bout du compte que 13 candidats à la candidature, sur les 18 annoncés à avoir déposé leur dossier.Le verdict du Conseil constitutionnel rendu avant les délais a voulu retenir 6 candidats. Un chiffre porte-bonheur, si l'on se fie à la légende.