Il est le deuxième candidat à faire cette déclaration après la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. Il n'est pas question de marquer le pas. Le candidat indépendant à la présidentielle, Ali Benflis, ne se dégonfle pas. Puisqu'il a confirmé qu'il est toujours dans la course à la prochaine présidentielle. Pour ce faire, il reste dans la joute, il a rendu publique sa déclaration de patrimoine, un gage de transparence. L'ancien chef de gouvernement affirme posséder, entre autres, une maison individuelle à Alger, plus précisément dans la résidence cossue Chabani, qu'il a acquise en 1992. Il déclare également posséder en copropriété avec son épouse une terre agricole dans la commune de Fesdis, wilaya de Batna. Ce lopin de terre de neuf hectares serait une donation de sa défunte mère. Benflis est le propriétaire aussi d'une autre terre agricole d'une superficie de huit hectares, dans la même commune, qu'il a héritée de son défunt père; il possède également une part dans un autre terrain de 30 hectares qui fait l'objet, en vue de sa vente, d'une procédure de lotissement au niveau de l'administration locale de la wilaya de Batna. Benflis certifie, en outre, qu'il exploite un local à usage professionnel (cabinet d'avocat) sis immeuble El Moustakbal à Batna, acquis dans le cadre d'une coopérative promotionnelle en 1994-1995. Il serait aussi le détenteur d'un compte bancaire en dinars algériens, domicilié auprès de l'agence du Crédit populaire algérien (CPA), dont le solde est de 4.019.189,99 DA, ainsi qu'un autre compte, domicilié auprès de la même agence, dont le solde est de 2.859.409,57 DA. Il révèle dans la même déclaration l'existence d'un compte bancaire commun avec son épouse, ouvert à Paris, en France, crédité de 15 188,28 euros. Ali Benflis est le deuxième candidat à faire cette déclaration après la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. Par ailleurs, la direction de campagne du candidat Ali Benflis dénonce avec vigueur la «partialité» de la télévision publique dans le traitement de l'information liée à la présidentielle. Dans un communiqué rendu public avant-hier, le directeur de campagne, Abdelkader Sallat, a dénoncé la manière dont a été présentée par l'Entv l'information traitant du candidat Benflis. «L'opinion publique a relevé le comportement marqué du sceau de la partialité et du parti pris, émanant de la télévision publique qui a délibérément adopté une attitude discriminatoire à l'endroit du candidat indépendant Ali Benflis», a-t-il regretté dans ce communiqué. M. Sallat fait état, en effet, de la partialité avérée dans le traitement des travaux de certaines formations politiques qui ont décidé d'apporter leur soutien à Benflis. «Les commentateurs de la télévision publique ont sciemment omis de citer le nom du candidat, affublé étrangement du qualificatif «un autre candidat», a-t-il dénoncé, affirmant que «cette entorse aux règles élémentaires de l'éthique et de la déontologie et cette violation des sujétions de service public s'ajoutent à la couverture a minima dont a fait l'objet le candidat indépendant Ali Benflis, lors de sa déclaration de candidature, le 19 janvier dernier». Tout en rejetant ce genre de pratiques, la direction de campagne de M. Benlis a pris à témoin l'opinion publique sur le fait que «de tels agissements constituent une menace sur la crédibilité et la transparence de la prochaine élection présidentielle».