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Qu'a voulu dire l'ancien chef de gouvernement?
Publié dans L'Expression le 01 - 03 - 2014

Dès l'annonce par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de la candidature de Bouteflika, les médias se sont aussitôt interrogés sur les chances d'avoir un scrutin honnête le 17 avril.
La candidature du président sortant étant considérée, chez nous, comme sa reconduction, les observateurs se sont alors intéressés aux réactions et intentions des autres candidats.
Sans trop attendre, certains candidats, comme Djilali Soufiane par exemple, ont préféré se retirer de la course alors que d'autres, comme Ali Benflis, se sont dits décidés à aller jusqu'au bout. Ici et là des voix se sont élevées pour exprimer le doute quant au déroulement normal du scrutin. Saïd Sadi, absent de la scène politique depuis son retrait de la présidence du RCD, fait partie de ceux-là. Il appelle à une «invalidation de l'élection» au moment même où les partis de Ghoul, Benyounès, Saâdani et Bensalah se mettent en selle pour la collecte des signatures et la mobilisation des électeurs, alors qu'un autre ex-chef de gouvernement a fait le choix de réapparaître. Il s'agit de Ouyahia qui a été annoncé dans la campagne de Bouteflika aux côtés de Belkhadem (tiens donc!), Saâdani, Ghoul, Bessaïeh et Bensalah.
D'un autre côté, et après leur réunion du 24 février 2014, au siège du parti Ennahda, Makri, président du HMS, Belabbas président du RCD et Douibi, secrétaire général d'Ennahda ont appelé les candidats à se retirer de la course.
Toute action de ce genre devant être évaluée en fonction de son efficacité, un retrait des candidats doit se juger par rapport aux objectifs et aux résultats qu'il est censé réaliser. Or, sur quoi pourrait influer ce retrait sachant que dans le grand nombre de candidats, certains ne seraient là que pour jouer au lièvre. Certains, même à dix mille lieues semblent décidés à bien jouer le rôle. Le retrait de candidats sérieux n'aurait donc vraisemblablement aucun effet sur le déroulement de l'élection, du moment que le nombre est là, prêt à assurer «l'aspect démocratique» de la chose.
De son côté, dans une conférence de presse qu'il a tenue jeudi à l'hôtel Safir, l'ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, s'est déclaré non partant pour cette course. Il y a quelques jours, Hamrouche avait rompu un long silence pour venir proposer un consensus aux fins de sortir de la crise que traverse le pays. Apparemment, là-haut, tout le monde n'est pas de l'avis de Hamrouche et le retour qu'il a eu n'est pas jugé satisfaisant. Aussi a-t-il décidé de ne pas prendre part à l'élection d'avril. Il prend soin toutefois de ne pas lier son désistement à la candidature elle-même de l'actuel président en signalant à cet effet que «les éléments du blocage sont là, ils existent avec ou sans un nouveau mandat pour le président Bouteflika».De quels éléments parle-t-il au juste? Quels sont donc ces éléments auxquels il fait allusion et qui font que «nos institutions, notre économie, notre sécurité soient mises en péril avant chaque élection présidentielle, ou un éventuel changement de dirigeant?».
Quels sont donc ces éléments qui ont fini par pousser l'ex-chef de gouvernement à la prudence et la discrétion pourtant reconnues, d'aller jusqu'à demander à l'armée de sauver le pays? «Quand on parle de l'armée, a-t-il dit, entre autres, dans sa déclaration de jeudi dernier, on parle d'une institution... En fin de parcours, cette forteresse est constituée d'hommes et de femmes. Il n'y a aucune chance d'instaurer un système démocratique sans l'aval de l'armée. Je ne demande pas un coup d'Etat. Je n'appelle pas l'armée à empêcher Bouteflika de se représenter. Je l'appelle à sauver l'Algérie de l'impasse.»
A ceux qui pourraient être tentés de dénaturer ses propos, Hamrouche a barré la route dès le départ. Il précise qu'il n'appelle ni à un coup d'Etat ni à empêcher Bouteflika de se présenter. Mais, pour le reste, il ne donne aucune précision.Il ne fait pas de doute que cet appel à l'armée de la part de Hamrouche sera le centre des débats pendant quelques jours.
Dit autrement, Hamrouche renonce à être candidat pour la présidentielle de 2014. A son âge, c'est probablement la dernière chance qu'il avait de briguer un mandat et ne pas y aller devrait sans doute avoir été décidé dans la peine. Néanmoins, il a voulu informer que son refus de participation n'est pas lié à la candidature de Bouteflika, mais à quelque chose de bien plus grave pour le pays auquel il a appelé l'armée à le sauver.
Ce n'est pas tant pour sa non-participation que les propos de Hamrouche ont vite fait le tour de la Toile et que les sites des journaux n'ont pas manqué d'y réagir, mais plutôt pour le contenu de ces propos qui a étonné plus d'un.
Qu'a donc voulu dire Hamrouche lorsqu'il a parlé d'éléments de blocage? Qu'a-t-il voulu dire lorsqu'il a appelé l'armée à sauver le pays? Un autre message difficile à décrypter pour cette présidentielle de 2014. Ce qui est sûr, comme l'ont fait remarquer certains analystes, c'est que ce message de Hamrouche n'est adressé ni aux électeurs ni aux observateurs, mais à ceux qui en comprennent le sens.


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