L'élection de 2014 à un jet de pierre. Les partis politiques se sont mis à bouger, toujours timidement, mais ils bougent quand même et c'est déjà ça! Mais jusqu'à présent, et bien que quelques noms circulent à propos des candidats indépendants, on ne connaît pas encore les candidats des partis. Ce qui est paradoxal tout de même, reconnaissons-le, car et alors que sous d'autres cieux ce sont les partis qui affichent les premiers ouvertement le nom de leurs candidats à la course électorale, chez nous, ce sont les indépendants qui hurlent fort leur désir de prendre part alors que les partis se contentent de tournoyer autour d'intentions qu'ils préfèrent garder obscures et indécises jusqu'au dernier jour. Est-ce une culture partisane de chez nous? A part Bouteflika que le FLN de Saâdani a décidé de présenter et soutenir, on ne connaît aucun candidat issu d'un des partis dont regorge pourtant la scène politique nationale. Le FLN a annoncé la candidature de Bouteflika en son nom, le RND temporairement mené par Bensalah a aussitôt annoncé son soutien à l'actuel locataire d'El Mouradia, TAJ de Ghoul et le MPA de Benyounès le disent eux aussi, mais depuis plus longtemps. Mais aucun parti n'a donné de nom. Certains n'ont même pas dit jusque-là s'ils y vont ou pas. La confusion entretenue à propos d'un candidat de consensus pour les partis islamistes et la difficile, pour ne pas dire impossible, entente entre ces partis nous laissent croire que, de ce côté-ci, il y a des chances pour qu'ils aillent plutôt en rangs dispersés. Mais qui seront leurs candidats? Difficile de jouer à la voyante lorsqu'on n'a aucun indice à part le désir de Djaballah, jamais caché d'ailleurs, de briguer un mandat et à part, peut-être, le désir de Mohammedi Saïd de se représenter, car lorsqu'on y a goûté une fois, on aime certainement y revenir pour tenter, encore une fois, l'expérience. difficile de dire aussi lorsque Menasra nous dit des choses sans vraiment rien dire car lorsqu'on va chercher des explications au consensus pour l'élection de 2014 dans la révolution armée, il y a beaucoup d'acrobaties que tout le monde ne peut pas faire. Et puis, il faut d'abord comprendre pour pouvoir dire ou, encore moins, prédire. Il en est de même de l'opposition qui, il est clair, n'aura pas de candidat de consensus. L'expérience dit que si les démocrates, ou ceux qu'on dit «grands partis démocrates», n'arrivent pas à s'entendre sur ce qu'est la démocratie, ils pourront encore moins s'entendre sur un candidat ou sur une vision de l'avenir. Saïd Saâdi n'est plus là pour prendre part, au nom du RCD, comme à l'accoutumée et son parti rappelle les principes et les exigences qu'il met sur la scène politique à chaque élection depuis l'ouverture au multipartisme. Le FFS qui donne l'impression d'être toujours en retrait, préfèrerait apparemment ne pas prendre part à l'élection. Au PT c'est le silence radio. Conclusion: pas de candidats jusqu'à ce jours du côté des partis, ni des plus petits ni des plus grands et si les uns ont renoncé à présenter un candidat pour soutenir le président en exercice, les autres préfèrent encore garder le silence en attendant probablement de voir un plus clair pour l'avenir. Mais de l'autre côté, de celui des indépendants, il y a, jusqu'à ce jour, Benbitour, Djilali Sofiane et Yasmina Khadra qui ont solennellement et officiellement déclaré leur intention de déposer leur candidature pour la course à El Mouradia. A part cela, et si l'on met de côté les différentes déclarations d'intention venues d'ailleurs et que la Constitution n'autorise certainement pas, on n'a encore rien. Certes, des noms comme Benflis, Ouyahia et Hamrouche circulent, mais aucun d'entre eux ne s'est encore exprimé. Finalement, comme dit l'adage, si certains, notamment au FLN, au RND, à TAJ, au MPA, parlent de la prochaine élection et de l'avenir du pays, par expérience, d'autres, comme Benflis, Ouyahia et Hamrouhe notamment, préfèrent, par expérience aussi, s'abstenir de parler!