Les participants ont reconnu les défaillances dans l'organisation interne. Comme convenu lors de la précédente réunion à Seddouk, les délégués des communes affiliées à l'intercommunale de Béjaïa s'étaient retrouvés hier à Semaoun pour finaliser le document de réflexion autour du bilan critique du parcours du mouvement citoyen depuis sa naissance. Après avoir retenu les axes de travail : l'analyse du bilan, le fonctionnement, la stratégie de communication et l'élargissement du mouvement, les membres de la commission étaient unanimes à relever, en matière d'acquis, la constitutionalisation de tamazight, le protocole d'accord avec le chef du gouvernement et le statut d'interlocuteur légitime de l'interwilayas. Pour les capitaliser, il a été préconisé leur mise en valeur dans les discours et la réunification des rangs. Les participants ont reconnu les défaillances dans l'organisation interne et lors des manifestations, le relâchement de la mobilisation, les discours contradictoires et le non-respect du code d'honneur, qui sont autant de points à l'origine de la situation critique dans laquelle se trouve le mouvement. Pour y remédier, les membres de la commission ont soutenu que les solutions résident dans une réflexion approfondie afin de dégager les mécanismes d'une meilleure cohésion. Autres insuffisances et non des moindres, le financement et le respect des textes. Aussi a-t-il été noté le retrait des citoyens en général et des commerçants et des industriels en particulier. Un retrait perçu comme un coup dur. La stratégie de communication doit être également revue. A ce titre, les membres de la commission de réflexion s'étaient entendus sur la publication d'un bulletin d'information aussi réduit soit-il, le redéploiement au sein des ONG, un questionnaire sondage par le biais de l'Internet pour mieux connaître l'avis des citoyens et enfin la tenue d'une conférence de presse après chaque rencontre et conclave. Le dernier point abordé a été l'élargissement du mouvement citoyen.A ce propos, il y a lieu de noter qu'outre l'élargissement géographique, il est question d'associer la société civile (syndicats, associations féminines, diverses corporations professionnelles) à travers une conférence nationale. Une idée qui a, pour rappel, déjà fait l'objet de longs débats mais sans pour autant susciter le consensus. Pour cette fois, la conférence nationale a toutes les chances d'aboutir eu égard à l'effritement et à la démobilisation qui font craindre une disparition pure et simple d'un mouvement qui a tenu en haleine, des mois durant, toute l'opinion nationale et internationale. Hier, l'heure était à la synthèse des travaux, laquelle synthèse sera adoptée en plénière du conclave de la Cicb devant intervenir avant la tenue de l'interwilayas prévue pour le week-end prochain à Sidi Aïch. Outre l'adoption du document de réflexion, les archs auront à adopter une position consensuelle par rapport à la reprise du dialogue qui, a priori, est compromise, à la lumière des déclarations individuelles des délégués faites au lendemain de la sortie publique du chef du gouvernement.