Le royaume saoudien a donné à ses ressortissants combattant à l'étranger un délai de 15 jours pour rentrer au pays, a annoncé hier la télévision d'Etat en allusion surtout aux Saoudiens participant à la guerre en Syrie aux côtés des groupes jihadistes. Début février, il avait annoncé que tout Saoudien participant à des combats à l'étranger et faisant partie de «groupes terroristes» serait passible de peines allant de trois à 20 ans de prison. Par ailleurs, l'Arabie Saoudite a classé hier la confrérie des Frères musulmans comme «organisation terroriste», a annoncé la télévision d'Etat au moment où Riyadh affiche publiquement son hostilité aux Frères musulmans égyptiens. Le royaume a également inscrit les groupes jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, qui combattent en Syrie, ainsi que le groupe de rebelles chiites Houthis au Yémen, sur une liste saoudienne nouvellement créée «d'organisations terroristes», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé par la télévision d'Etat. Dans ce contexte, l'Arabie Saoudite a donné à ses ressortissants combattant à l'étranger un délai de 15 jours pour rentrer au pays, en allusion surtout aux Saoudiens participant à la guerre en Syrie aux côtés des groupes jihadistes, dont l'EIIL et al-Nosra. Ces décisions constituent une escalade majeure contre les Frères musulmans et témoignent des craintes croissantes du royaume d'un retour au pays de Saoudiens rendus plus extrémistes par la guerre en Syrie. Le royaume saoudien, violemment opposé aux Frères musulmans, figure parmi les principaux soutiens au pouvoir mis en place par l'armée en Egypte après la destitution en juillet du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie.