En grève depuis le 4 février dernier, pas moins de 20 transporteurs sont interdits de stationner au centre-ville depuis 2011. Le collectif des transporteurs de la ligne Béni Maouche-Béjaïa réclame le droit de marquer un arrêt au rond-point de la sortie de la ville de Seddouk afin de répondre aux besoins des voyageurs qui y transitent. En grève depuis le 4 février dernier, pas moins de 20 transporteurs sont interdits de stationner au centre-ville depuis 2011, alors que d'autres transporteurs des communes limitrophes y sont autorisés. S'étalant sur un trajet de 1.8 km, les passagers de Béni Maouche sont autorisés de descendre à l'entrée ou à la sortie de la ville de Seddouk, au lieu de leur faciliter les arrêts, afin de rejoindre leurs postes de travail et de vaquer à leurs occupations quotidiennes, déplorent des dizaines de voyageurs qui menacent de protester devant le siège de l'APC de Seddouk qui a pris la décision sans consulter les organismes concernés, selon de nombreux témoignages. «Depuis la décision du 30 décembre 2012, qui a été promulguée dans un état d'esprit discriminatoire et ce, en favorisant les uns aux dépens des autres, des centaines de passagers se plaignent de cette décision arbitraire qui ne répond à aucune logique loyale ou citoyenne», regrette Belkacem B, membre du collectif des transporteurs de Béni Maouche. L'autorisation du maire de Seddouk ouvre le droit à plusieurs transporteurs des autres communes, sauf la commune de Béni Maouche. «Otages des luttes des partis FFS et RCD, les APC s'inscrivent en porte-à-faux en termes de service public qui doit dépasser les appartenances politiques», a-t-on indiqué. Le collectif des transporteurs dénonce, de manière solennelle, la décision qui autorise d'autres transporteurs des communes telles que, Amalou, M'cissna et autres, tout en interdisant aux transporteurs de Béni Maouche de marquer un arrêt afin de permettre aux passagers de descendre ou de monter à bord, regrette-t-on. On déplore la mise en fourrière de 23 bus qui ont marqué des arrêts, au point d'écoper des sanctions qui vont de huit jours à 16 jours avant de les menacer de passer à 43 jours de fourrière. «Nous sommes livrés à nous-mêmes, en plus des centaines de passagers qui font la navette pour aller à leur travail au lieu de nous faciliter la tâche», ajoute Belkacem B. En dernier recours, les transporteurs de Béni Maouche ont saisi à plusieurs reprises les autorités concernées, mais toutes leurs doléances sont restées lettre morte. Document à l'appui, ainsi qu'une demande d'audience au wali, le collectif des transporteurs de Béni Maouche comptent saisir officiellement le ministre du Transport, Amar Ghoul, afin de répondre aux doléances des citoyens qui réclament la prise en charge de leurs problèmes, avant de passer au mouvement de protestions publiques.