Habituellement acquises au candidat Bouteflika, les organisations estudiantines hésitent encore à se prononcer en faveur du 4e mandat. Réseau indéfectible de soutien au président Bouteflika dans les universités, les associations estudiantines hésitent encore à se prononcer en faveur du 4e mandat. Cette question les a même divisés! En effet, cette indécision a plongé ces organisations, relais des partis politiques dans les universités, dans une crise sans précédant. Plusieurs «chefs» ont eu droit à des «coups d'Etat» scientifiques! Une situation étrange qui rappelle ce qu'ont vécu, l'année dernière, les partis politiques qu'ils soutenaient. On site l'Union générale des étudiants algériens (Ugea), qui est devenu bicéphales, avec deux secrétaires généraux à sa tête. Satellite du Rassemblement démocratique national (RND), l'Ugea connaît des rebondissements dignes d'un film de Hitchock. Ejecté de la tête de l'organisation, l'ex- secrétaire général serait revenu à la charge suite à un congrès exceptionnel, organisé à la fin du dernier semestre à Tissemsilt. Ce qui fait que l'Ugea se retrouve avec deux ailes. Le «putsch» dont a été victime l'ancien nouveau président serait dû à son positionnement politique pour la prochaine présidentielle. Il se serait prononcé contre le 4e mandat du président, une position qui va complètement à contre-courant de celle du RND. D'ailleurs, selon les indiscrétions, dès son élection à la tête de cette nouvelle aile de l'Ugea, il aurait apporté son soutien au mouvement Barakat. La même situation est vécue au niveau de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea) qui a aussi été divisée en deux. Une partie qui soutient le 4e mandat de Bouteflika, et une autre qui soutient Belaïd Abdelaziz, dissident du FLN, président du parti El Moustakbel. Ce n'est pas plus reluisant du côté d'un autre satellite du FLN, l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja). Considéré comme le plus grand relais du FLN dans les universités, l'Unja s'est retrouvée avec non seulement deux, mais trois têtes! Chacune d'elles adopte une position politique différente. L'Union générale des étudiants libres (Ugel), aurait, elle, vu l'installation d'une direction collégiale suite au refus du secrétaire général, arrivé en fin de mandat, de quitter son poste. Et comme pour les autres organisations estudiantines, cette situation n'est autre que le résultat des combats politiques. L'Ugel, dont la filiation avec le MSP n'est plus à démontrer, a vu une partie de ces membres restés fidèles au MSP, tandis que l'autre partie a suivi la dissidence, notamment le Front du changement de Abdelmadjid Menasra, et le TAJ de Amar, Ghoul qui est partisan du 4e mandat du président Bouteflika. Même s'il est interdit de pratiquer la politique dans nos universités, il n'en demeure pas moins que la réalité est tout autre. Ces organisations sont beaucoup plus des divisions des partis politiques, que des associations qui travaillent pour améliorer le quotidien des étudiants. C'est donc un vécu électoral très important. Mais comme pour certaines organisations patronales, religieuses, politiques et de la société civile, habituellement acquises au candidat Bouteflika, la présidentielle, les a partagées...