Cinq partis ainsi que d'autres personnalités politiques se donnent rendez-vous aujour-d'hui, à l'esplanade du sanctuaire des Martyrs à Alger pour inaugurer le premier acte symbolique mettant en branle la campagne pour le boycott actif du scrutin du 17 avril 2014. Cela intervient alors que beaucoup s'interrogent sur le peu ou la mollesse de l' opposition devant une emprise grandissante des partis et parties au pouvoir sur la société. Pour la première fois, des partis de différentes obédiences et sensibilités s'engagent dans des actions communes pour dénoncer le climat et les conditions politiques floues dans laquelle se tiendra la succession au fauteuil d'El Mouradia. Les partis concernés ont d'ores et déjà informé les services de la wilaya d'Alger sur la tenue de ce sit-in symbolique à Riadh El Feth, selon le porte-parole du MSP, M.Tebal. Seuls les dirigeants ou membres des bureaux politiques des cinq partis seront présents à ce sit-in. Donc, il n'y aura pas foule au portillon pour investir l'esplanade du sanctuaire, un endroit considéré relativement isolé, à la périphérie de la capitale. Il s'agit surtout, pour le membre de direction des cinq partis, à raison de 10 par formation, «de prendre à témoin les martyrs sur le danger qui guette le pays, suite à sa prise en otage par les cercles du pouvoir en place», estime Soufiane Djilali, président de Jil Jadid qui s'est retiré de la course à la présidentielle, après l'annonce officielle de la candidature du président sortant. Pour lui, «la mémoire des martyrs n'a jamais était aussi trahie et bafouée par le régime qu'aujourd'hui.» Cela d'une part, d'autre part, il s'agit, selon les organisateurs, de s'incliner devant le sacrifice suprême des martyrs pour le triomphe des libertés et de tous les droits. Evoquer aussi, selon eux, cet esprit de Novembre qui commande la mise en place d'une transition démocratique-un principe fondamental fondant la naissance de l' Etat algérien-en cette conjoncture marquée d'une grande incertitude mettant le pays dans l'oeil du cyclone. La commission de coordination composée des représentants de ces partis, installée au courant de la semaine dernière est chargée des préparatifs de cette action, la toute première d'une série d'autres actions qui seront mises en oeuvre par le groupe des 5+1. Les partis n'écartent pas d'être rejoints pas d'autres formations et personnalités politiques. Pour rappel, outre ce sit-in, un meeting populaire est prévu pour le 21 mars prochain au niveau de la salle Harcha (Alger). Les cinq formations politiques + Benbitour ont convenu récemment, de constituer un comité de préparation d'une conférence de dialogue nationale pour débattre des questions liées à l'avenir de l'Algérie et des mécanismes de transition démocratique. Dans leur dernier communiqué, les leaders des cinq partis: Mohcine Belabbas (RCD), Mohamed Douibi (Ennahda), Abderrezak Makri (MSP), Smaïl Saïdani (Jil Jadid), Lakhder Benkhelaf (FJD) et Benbitour», ont appelé les candidats à l'élection présidentielle les invitant à se retirer de la prochaine «mascarade électorale».