Insatisfaction n La SG du PT n'y est pas allée par trente-six chemins pour dénoncer la «non-crédibilité» de la commission de surveillance de l'élection prochaine, installée depuis quelques jours. Intervenant hier à l'ouverture de la réunion du Conseil national du PT, Mme Hanoune a déclaré que cette réunion a pour objectif de «débattre du programme du parti pour la présidentielle, et d'insister sur sa vision qui fait de chaque rendez-vous électoral un moment propice à la mobilisation des citoyens et au renforcement de son ancrage populaire». «Notre objectif principal est le renforcement des rangs du parti et l'animation d'une campagne pour lutter contre le désespoir et la déliquescence sociale», a-t-elle indiqué. Cependant et à un mois du rendez-vous électoral présidentiel, Mme Hanoune semble déjà douter de la transparence de l'élection présidentielle. D'ailleurs, elle a profité de l'occasion pour fustiger la commission de surveillance des élections, installée depuis quelques jours, puisqu'elle estime «illogique la présence de représentants des partis qui n'ont pas de candidats ou ceux qui ont appelé au boycott des élections au sein de cette commission et aux délibérations». A ce propos la SG du PT a déclaré que son parti a formulé des réserves adressées au président de la République afin de revoir la composante de cette commission. Revenant à sa campagne de collecte des signatures pour la candidature à la présidentielle, la candidate du PT l'a qualifiée de «campagne foncièrement politique». Elle a soutenu qu'il s'agit d'une occasion pour son parti de «sensibiliser les Algériens aux problèmes de l'heure et de les convaincre des solutions proposées par le PT». Pour cela, elle a lancé un appel à ses militants afin d'«exploiter» toutes les tribunes qui s'offrent à l'occasion de la présidentielle. «Nous ne sommes pas de ceux qui se réveillent le matin et se retrouvent avec des centaines, des milliers, voire des millions de signatures, dont on connaît la manière avec laquelle elles ont été obtenues», a, par ailleurs, tenu à préciser la conférencière. Pour Louisa Hanoune, le prochain scrutin devra permettre de «faire la rupture avec la pensée unique et les pratiques politiques révolues». Sur un autre plan, la SG du PT a affirmé que bien qu'elle ait salué la décision de régler les salaires impayés de 22 000 travailleurs, elle trouve insuffisante, voire insignifiante l'augmentation des bourses des étudiants prise tout récemment par Bouteflika . En outre, elle a déclaré être pour les mesures visant l'effacement des dettes des petits agriculteurs, mais elle a demandé la poursuite et la condamnation de ceux qui ont détourné l'argent public alloué à la relance agricole.