Aux yeux de ce parti, la «démocratisation» des pays arabes a pour reflet les graves dérives commises en Irak. Réuni en session hebdomadaire, le secrétariat politique du Parti des travailleurs a passé en revue les grands évènements qui caractérisent présentement la scène nationale et internationale. C'est ainsi que la fameuse pétition destinée au président Bouteflika, visant à l'interpeller sur les dangers qui guettent la cohésion nationale, a «recueilli pas moins de 50.000 signatures en l'espace d'une dizaine de jours à peine». Un grand débat est organisé par les militants et cadres du parti autour de ce document que les citoyens ne signent qu'après en avoir sérié l'ensemble des contours. L'objectif, comme l'avait annoncé la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, est de recueillir au moins un demi-million de paraphes avant d'adresser la pétition au chef de l'Etat. Le PT relève, à travers les débats que ses militants et cadres ont eus avec les citoyens, «la volonté populaire de s'impliquer dans la recherche de solutions». Nullement chimérique, ce choix stratégique promet d'être atteint dans un avenir assez proche, comme nous l'indiquent des sources proches de ce parti. Le PT, dans son communiqué rendu public hier, à l'issue de sa réunion, enregistre, non sans «satisfaction légitime», la poursuite des adhésions, «au nombre de plusieurs centaines quotidiennement à travers toutes les wilayas du pays». L'ampleur de cet engouement populaire, induit par la manière dont a été menée la campagne électorale de la candidate de ce parti, a conduit sa direction à «mettre en évidence sa responsabilité visant à aider les bureaux de wilayas à structurer les tout nouveaux adhérents dans des sections du PT, pour qu'ils puissent s'investir dans l'activité pratique». Au le plan international, le PT revient avec une rare virulence sur le fameux GMO (Grand Moyen-Orient) américain pour signaler, non sans raisons évidentes, «qu'aucune réforme ne saurait être légitime si elle est le produit d'injonctions extérieures», ce qui est nettement le cas présentement. La démarche US, qui vise directement les intérêts nationaux, est catégoriquement rejetée par ce parti qui ajoute que «c'est à chaque peuple de définir la forme et le contenu des institutions politiques à même de consacrer la démocratie et c'est, par conséquent, aux seules institutions algériennes qu'incombe la responsabilité de répondre positivement aux aspirations démocratiques et sociales du peuple algérien». Afin de démontrer que les Américains ne nous veulent sans doute pas beaucoup de bien, à travers leur plan global visant à nous «mondialiser» et à nous «démocratiser», le communiqué relève avec pertinence que «les révélations sur la torture en Irak ont définitivement mis à nu la nature» véritable des régimes que les Usa cherchent à instaurer à travers leur GMO.