Comme à son habitude, le parti de Louisa Hanoune se déclare solidaire de tous les mouvements prévus pour la rentrée sociale. Réuni en session hebdomadaire, le secrétariat politique du Parti des travailleurs a eu à examiner les thèmes les plus brûlants de l'actualité, tant nationale qu'internationale. D'emblée le parti de Louisa Hanoune annonce que la prochaine rentrée sociale sera explosive et ce, en prenant en considération tous les ingrédients issus du «plan de privatisation massif avec les pertes d'emplois devant en résulter». Ainsi, pour le PT, la réforme de la Fonction publique est un point de rupture inégal et ce, «par la contractualisation induisant des licenciements massifs, en plus des retombées gravissimes sur les fonctionnaires.» Ces réformes contenues dans le rapport Sbih, comportant pas moins de 649 pages et évoquant aussi bien la pléthore d'emplois au sein de la Fonction publique que la main d'oeuvre souvent sous-qualifiée «introduit la régionalisation du pays, c'est-à-dire son éclatement pour l'adapter aux règles de la mondialisation.» Pourtant, lit-on dans le communiqué du PT parvenu hier à notre rédaction, «en mai 2003, le chef du gouvernement avait affirmé que la régionalisation n'était pas à l'ordre du jour avant au moins 50 ans.» A cet effet, le secrétariat politique se dit «solidaire des fonctionnaires, des cheminots, des travailleurs de l'agroalimentaire (...) et de tous les secteurs menacés dans leur existence, et attachés à l'existence d'un Etat algérien (...) appelle l'ensemble des Algériens pour exiger le retrait de ces contre- réformes et plans de privatisations, à réaliser un sursaut salvateur.» En outre, le Parti des travailleurs se demande si on pouvait «injecter 50 milliards de dollars dans un plan de relance économique tout en détruisant le patrimoine productif existant.» A cet effet, le secrétariat politique du PT croit que «la survie du peuple algérien (...) exige l'arrêt de cette politique maintenant, car il est encore temps d'empêcher l'irrémédiable conformément à l'aspiration profonde et majoritaire qui s'est exprimée le 8 avril lorsque le peuple algérien a fait barrage au chaos.» La révision du code de la famille est un autre sujet que le secrétariat politique du Parti des travailleurs a eu à examiner. Le PT considère que «même si des avancées sont à enregistrer, l'orientation fondamentale demeure.» «La femme algérienne reste une citoyenne de seconde zone dans la mesure où l'égalité pleine et entière n'est pas consacrée sur des questions de fond.» De plus, le parti de Louisa Hanoune estime que, du point de vue des principes républicains «tout texte anticonstitutionnel doit être abrogé et les questions relatives au mariage doivent être traitées dans le cadre du droit positif, dans des lois civiles consacrant l'égalité en droits et devant la loi, et la préservation des enfants en toutes circonstances.» Par ailleurs, le secrétariat politique du Parti des travailleurs a eu également à examiner les questions les plus chaudes qui se posent avec acuité sur la scène internationale. Ainsi, le PT se félicite «de la victoire incontestable du NON, le 15 août au Venezuela et salue le travail de mobilisation qu'a réalisé la centrale syndicale UNT.» Cependant, le parti de Mme Hanoune affiche son inquiétude quant à la situation dramatique du peuple irakien tout en dénonçant «le silence du président Bouteflika quant aux massacres perpétrés quotidiennement par les forces d'occupation en Irak». Idem pour la tournure catastrophique que prennent les évènements au Darfour. Dans ce sens, le PT réaffirme que le conflit du Darfour est attisé par les convoitises des multinationales. De même le secrétariat politique qualifie de cynique la décision de l'Union africaine d'envoyer des troupes rwandaises dans la région pour protéger les observateurs.