Le candidat à la présidentielle, M.Touati, a jugé qu'il est temps de changer les méthodes de combat lors de la prochaine campagne électorale. C'est dans la ville des Hauts-Plateaux que le candidat à la présidentielle, Moussa Touati, débutera sa campagne. «On démarrera la campagne électorale à partir de la wilaya d'El Bayadh qui s'achèvera dans la wilaya d'Alger», a indiqué hier, M.Touati, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à son siège à Alger. Pour M.Touati, cette campagne électorale a un but précis: «Celui de faire connaître la position de mon parti auprès des Algériens.» Le conférencier, a une fois de plus, souligné que l'élection présidentielle du 17 avril prochain n'est qu'une autre «mascarade», et que la fraude «ça sent à plein nez». C'est pourquoi, l'objectif de sa campagne est de sensibiliser les citoyens algériens à voter massivement, même pour déposer un bulletin blanc. «Boycotter n'a jamais été une solution. Je refuse de devenir un fugitif», a-t-il indiqué. «Celui qui veut une révolution, ce n'est pas en restant dans les cafés et en se baladant dans les forêts que cela se fera», a expliqué M.Touati. Dans ce contexte, il a incité les citoyens algériens et surtout les partis politiques qui ont décidé de boycotter le scrutin du 17 avril prochain à changer «les méthodes de combat». L'autre objectif de la campagne électorale du FNA, M.Touati a évoqué «celui de faire connaître au peuple algérien ce qu'est le droit civil». Deux candidats à la présidentielle notamment, Louisa Hanoune et Moussa Touati, se sont mis d'accord sur un point concernant la supervision de l'élection présidentielle prochaine par des étrangers. Dans ce cadre, M.Moussa Touati a indiqué qu'«on n'a pas besoin de retour du colonialisme après 50 ans d'indépendance». Concernant les événements de Ghardaïa, M.Touati les a qualifiés d'«une manoeuvre pour arrêter le processus électoral». «Certains partis combinent pour que l'élection présidentielle n'ait pas lieu», a-t-il dénoncé, tout en soulignant qu'il ne faisait allusion ni au mouvement Barakat ni aux partis politiques qui boycottent, mais d'autres personnes qui activent à l'aide des étrangers pour empêcher l'élection du 17 avril prochain. Pour faire barrage à ces personnes, le conférencier, a fait savoir que sa campagne aura lieu comme prévu, même si le processus électoral sera empêché. M.Touati a également dénoncé le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz d'encourager la fraude électorale. «On lui a demandé de recourir à une élection biométrique, ce dernier a refusé, alors que ce ne sont pas les moyens qui manquent pour une telle élection», a argumenté M.Touati. Il a déploré le fait que le peuple algérien ne croit plus à l'alternative du changement. Un constat qui, selon lui, l'a encouragé pour conduire cette campagne dans le but de reconquérir et faire renaître chez les Algériens l'espoir qu'un changement et une révolution sont toujours possibles. Lors de la conférence, M.Touati n'a pas épargné l'armée. Une fois de plus, il n'a pas hésité à l'épingler en disant que «tous les problèmes que connaît le pays aujourd'hui, proviennent de l'armée. Ce sont eux qui ont désigné les hommes qui sont au pouvoir.» Pour lui, cette frange aurait dû se contenter d'exécuter leur vraie mission qui est celle de protéger le pays.