Les quotidiens édités dans l'Est du pays consacrent dans leurs éditions de lundi de larges espaces au lancement de la campagne électorale pour la prochaine présidentielle et relèvent les appels au vote des candidats ou leurs représentants. La majorité des meetings animés au premier jour de cette campagne par les candidats ont été couverts et très largement commentés au gré de "l'orientation" et de la ligne éditoriale de tel ou tel journal. Le quotidien arabophone public An-Nasr consacre les trois quarts de sa Une à cet événement en titrant sur cinq colonnes, au dessus des photographies des cinq candidats et de M. Abdelmalek Sellal en sa qualité de représentant du candidat indépendant Bouteflika, "la Constitution et l'appel au vote dominent le premier jour de la campagne". La couverture de l'ensemble des rassemblements organisés dimanche occupe trois pages entières d'An Nasr, les correspondants et les envoyés spéciaux de ce quotidien s'attachant à rendre compte des meetings, y compris ceux animés par des représentants des candidats, de manière globalement objective. Le quotidien arabophone "Akher Saâ" publie une synthèse sur moins d'une demi page en titrant "la campagne des présidentielles du17 avril démarre sur un rythme froid". Pour ce journal, "les candidats n'ont pas encore réussi à capter l'attention des algériens dès lors que les discours développés ne répondent pas à leurs attentes". "Akher Saâ" a également consacré une large couverture du rassemblement animé par la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, à Annaba où ce journal est édité. "Hanoune poursuit ses attaques contre Benflis" est le titre choisi par l'auteur de l'article. L'Est Républicain, un quotidien francophone paraissant également à Annaba mais couvrant toutes les wilayas de l'est du pays, s'interroge quant au "respect ou non de tous les interdits" lors de la campagne électorale. L'auteur de l'article rappelle certaines dispositions de la loi électorale, notamment "les lignes rouges à ne pas franchir", l'interdiction de l'usage d'une langue étrangère lors des meetings et de l'utilisation des lieux de culte et des institutions publiques à des fins de propagande électorale.