L'Etat ne lésine pas sur les moyens et les hommes en prévision de la campagne électorale «Toutes les mesures visant à sécuriser la campagne pour l'élection présidentielle ont été arrêtées par le commandement de la Gendarmerie nationale», a annoncé le colonel Mohamed Tahar Benaâmane. Il s'agit d'une élection présidentielle. Il n'est pas question donc de baisser la garde même si le terrorisme aujourd'hui en Algérie est réduit à sa plus simple expression. L'Etat ne lésine pas sur les moyens et les hommes en prévision de la campagne électorale et du scrutin du 17 avril prochain, 124.000 policiers et plus de 130.000 gendarmes ont été mobilisés. «Toutes les mesures visant à sécuriser la campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril, ont été arrêtées par le commandement de la Gendarmerie nationale», annonçait samedi dernier le colonel Mohamed Tahar Benaâmane, directeur de la Sécurité publique et de l'emploi au commandement de la Gendarmerie nationale. A ce même propos, ce haut gradé de la Gendarmerie nationale soulignait, lors d'une conférence de presse animée au siège du commandement de la Gendarmerie nationale «comme à chaque rendez-vous électoral, le commandement de la Gendarmerie nationale a pris toutes les mesures à même d'assurer la sécurité pendant toute la campagne électorale pour la présidentielle jusqu'au 17 avril prochain», et de préciser que «tout au long de cette campagne électorale, les unités de la gendarmerie nationale assureront la sécurité des candidats et des sites et espaces publics réservés à la campagne électorale au niveau des zones dont elles sont territorialement compétentes». Le colonel Mohamed Tahar Benaâmane ne manquera pas d'affirmer que «les unités de la Gendarmerie nationale veilleront, également, à sécuriser 7541 centres de vote à travers tout le territoire national, soit 64% du nombre global des centres de vote». Le même corps de sécurité, note encore le conférencier, «aura également à sécuriser 168 bureaux de vote itinérants destinés à la population du Sud et aux nomades, dont 48 bureaux dans la wilaya d'Adrar, 34 à Tamanrasset, 11 à Tindouf, neuf à Laghouat, 22 à El Oued, 13 à Naama et deux à Batna». Cette grande mobilisation des services de sécurité démontre l'importance de ce grand événement vu le nombre de l'effectif appelé à couvrir aussi bien la campagne que le jour du vote. Il faut dire que l'Etat ne ménage aucun effort pour la réussite de ce scrutin dont le contexte est qualifié de particulier. Les forces de sécurité veilleront aussi bien sur le maintien de l'ordre que sur la sécurité des meetings prévus à travers le pays. Des sources bien informées confient que le plan de sécurité répond à un schéma sécuritaire précis dans lequel on prévoit à même, par mesure de prévention, une stratégie pour faire face à d'éventuels imprévus. Des barrages fixes et mobiles sont également prévus dans ce plan de sécurité qui ne manquera pas aussi de prévoir la sécurité des électeurs. Les mesures de sécurité ne seront pas relevées d'aussitôt, puisque au lendemain de l'élection, les mesures resteront maintenues au niveau des espaces publics. La Dgsn, qui mobilise à elle seule 124.000 policiers le jour de l'élection, prévoit de sécuriser 4584 centres et 577 bureaux. Les services de la police ont mobilisé tous les moyens humains et matériels pour le rendez -vous, notamment en ce qui concerne le déplacement des citoyens vers les bureaux de vote. Ces mesures ne seront pas mises en place sans un plan complémentaire des services de la Protection civile qui seront en alerte le jour «J». Ces éléments seront également présents au niveau des centres et bureaux de vote, a-t-on appris, pour intervenir en cas d'urgence.