«Nous allons au 4e mandat si Dieu le voudra» «L'Algérie des prochaines années doit être gérée par la génération de l'indépendance», a-t-il indiqué. Pour le 4e jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain, le directeur de campagne de Bouteflika, Abdel-malek Sellal, était, hier, à Tlemcen où il a animé un meeting populaire. Autant dire, il était en terrain conquis dans la wilaya d'origine du président qui a décidé de briguer un autre mandat. D'ailleurs, la salle réservée à ce meeting était dès les premières heures de la matinée la destinée de nombreux citoyens (même se elle n'était pas entièrement remplie), venus écouter le discours de quelque 10 minutes de Sellal. Lorsque ce dernier rejoint l'estrade, l'assistance était chauffée à blanc. M.Sellal entame son discours pour affirmer que: «Nous allons au 4e mandat si Dieu le voudra.» Un choix dicté, selon l'orateur, par la nécessité de poursuivre le travail entamé par le chef de l'Etat, depuis son installation à la tête du pouvoir en 1999. «Il est nécessaire de connaître ce que le président Bouteflika a fait», a indiqué l'ex-Premier ministre, rappelant la conjoncture qu'a traversée le pays dans les années 1990. Pour Abdelmalek Sellal, le prochain mandat de Bouteflika verra la transmission du pouvoir à la génération de l'indépendance. «L'Algérie des prochaines années doit être gérée par la génération de l'indépendance. C'est cela le projet de Bouteflika pour qu'il y ait un renouveau national», a-t-il indiqué, réitérant l'engagement de la révision de la Constitution pour consacrer la démocratie. En parlant de la transmission du pouvoir à la génération de l'indépendance, Sellal laisse entendre que Bouteflika créera un ou plusieurs postes de vice-président dans le cadre de la révision constitutionnelle. Ce(s) poste(s) seront donc occupés par des hommes qui sont nés après ou durant la guerre de Libération nationale. et dans l'imaginaire du pouvoir, cette génération est représentée par des hommes comme Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Amar Ghoul, Amara Benyounès...dans certains milieux, même le nom de Abdelghani Hamel circule. Lors de son meeting à Tlemcen, Sellal a ajouté que les jeunes auront une place importante dans cette «Algérie nouvelle», dont l'édification est promise pour le prochain mandat. Dénonçant les opportunistes, il a promis, en outre, la poursuite de la consolidation de l'infrastructure de base et de la construction d'une économie forte. «D'aucuns, il est vrai, pourront dire pourquoi Bouteflika n'a pas fait tout cela durant les trois mandats qu'il a passés à la tête de l'Etat, mais moi, je leur répondrai ceci: toutes ces années ont été consacrées au rétablissement de la paix et de la stabilité, à la relance de l'économie nationale et à la reconquête de la place de l'Algérie dans le giron des nations», a-t-il justifié.