Le candidat indépendant a été accueilli en grande pompe à Sétif C'est le 7e meeting du candidat Ali Benflis dans ce marathon électoral qui l'a mené au niveau de la nouvelle Maison de la culture de Chlef. «Vous, les habitants de Chlef, imposez-vous et constituez un tribunal de l'histoire pour condamner Pélissier qui a perpétré de grandes enfumades à Chlef et souvenez-vous des guillotinés d'El Asnam qui se sont sacrifiés pour l'Algérie. Il est à la fois indécent et scandaleux de faire incursion chez ses hôtes pour insulter leur histoire», souligne-t-il. L'ex-chef de gouvernement a enchaîné dans le même ordre d'idées en citant les symboles et les héros de la région parmi les saints savants et les moudjahidine à l'image de Hassiba Ben Bouali et Bougara. Il s'avère qu'en septembre 2005, alors qu'il était en campagne pour la Charte pour la Réconciliation nationale, l'actuel président candidat a reproché aux habitants de Chlef, lors d'une rencontre au stade olympique Mohamed-Boumezreg à Chlef, de ne pas avoir défendu leur pays en dénonçant les terroristes. Il a évoqué en cette circonstance les harkis notoires de cette région comme Belhadj Kobus et Beloucif; l'un avait formé une ALN bis, etc. Constamment sur son offensive, l'ex-ministre de la Justice ne veut plus lâcher ce qu'il appelle l'«écart de langage des hauts cadres de l'Etat». «Je suis un homme rassembleur et j'ai un projet, tandis qu'eux, n'ont aucun argument encore moins un projet à défendre», dit-il. Dites-moi en quoi consiste leur programme? S'agit-il d'insulter et de diviser le peuple?» s'est-il demandé devant une assistance nombreuse massée dans la salle de conférences de l'ex-Orléanville. «Le clou du rassemblement électoral de Chlef est sans doute la fracture qui a entamé l'autre camp adverse», fait-il remarquer. Et de poursuivre: «Ce qui dérange le plus chez eux (le camps rival, Ndlr), c'est que des millions d'Algériens adhèrent et se reconnaissent dans le contenu et l'orientation de mon projet», a-t-il estimé. «Nous savons qu'ils seront tentés par la fraude et le bourrage des urnes, voire que le plan est fin prêt, mais leur tentative sera vaine car nous surveillerons les urnes et nous protégerons nos voix», prévoit-il. Sur sa lancée, il affirme que «les walis contraints de frauder sous peine de perdre leurs places, subissent une telle pression qu'ils restent terrorisés avant et après le scrutin présidentiel». A ces commis de l'Etat, Ali Benflis leur promet la protection à travers la révision de leur statut qui leur garantira l'obligation de neutralité et l'obligation de réserve. En mettant en exergue son projet intitulé Renouveau national, il indique que «la continuité de l'Etat ne peut être assurée que par la neutralité de l'administration». Et d'ajouter: «Je ne veux pas ma propre administration que je mettrai au service de ma fratrie ou au profit de ma famille.» A l'égard de son adversaire, il décoche une flèche: «On ne peut pas voter pour Zaïd afin de permettre à Amr de gouverner.» Faisant allusion au directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal qui a chopé le titre de son programme Renouveau national, Ali Benflis déplore le fait qu'«on ne respecte même pas les droits d'auteur». Ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques ne pourront prétendre sortir le pays de l'impasse ou de la crise, commente-t-il. Par ailleurs, il a vertement critiqué la gestion faite de l'après-séisme de Chlef où, souligne-t-il, le provisoire dure encore à ce jour. Le candidat indépendant, M. Benflis, a été accueilli en grande pompe à Sétif le deuxième plus grand vivier électoral du pays. La salle de compétition du stade du 1er-Mai 1945 s'avère très exigü pour contenir la foule impressionnante de ses partisans. Là, il a promis de réviser le statut de la fonction publique.