La nouvelle de son décès a surpris de nombreux artistes Discret et silencieux, Osmane Bechikh faisait partie des grandes figures du cinéma algérien. Lui qui avait consacré ses dernières années à la peinture a disparu dans le silence. Le théâtre, le cinéma et la télévision sont en deuil après l'annonce du décès, mercredi dernier dans l'après-midi, à Alger, du comédien et acteur Osmane Bechikh. Ce dernier a disparu à l'âge de 72 ans après avoir été malade ces dernières semaines, selon sa famille. Osmane Bechikh qui est né en 1942, a débuté sa carrière en 1964 en tant que danseur au ballet El Manar avant de rejoindre le Théâtre national algérien où il a exercé le métier de régisseur de scène dans plusieurs théâtres régionaux. Il occupera à partir des années 1970 des fonctions administratives dans plusieurs structures culturelles, notamment à la Cinémathèque algérienne où il secondera son directeur Boujemaâ Karèche dans l'organisation de manifestations cinématographiques sur le territoire algérien. Comédien, il avait côtoyé de grandes figures du 4e art algérien comme Sid Ahmed Agoumi et le regretté Abdelkader Alloula. Osmane Bechikh avait, par ailleurs, interprété de nombreux rôles au cinéma et à la télévision: Premiers pas (1979) de Mohamed Bouamari, Bab El Oued City (1994) de Merzak Allouache ainsi que dans le célèbre feuilleton télévisé El Harik (L'incendie) adapté de l'oeuvre de Mohamed Dib par Mustapha Badie, mais aussi le film Kahala oua Beida de Bougermouh. En 1985, il commencera à se passionner pour la peinture et en 1991, il exposera quelques toiles dans le hall de la cinémathèque d'Alger. Depuis quelques années, il avait pris sa retraite et a coupé avec le milieu du cinéma et du spectacle. La nouvelle de son décès a surpris de nombreux artistes qui se sont souvenus de ce visage ressemblant à John Lennon, notamment avec ses lunettes rondes. Le défunt a été enterré jeudi après-midi au cimetière d'El Kettar à Alger, en présence d'une foule importante d'artistes et de responsables de la culture. Il est parti en silence et dans l'anonymat, laissant un grand vide dans le paysage cinématographique local.